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lundi, 17 octobre 2005

Micro-événement d'un immeuble bourgeois

Il vient de se dérouler une scène tragicomique à ma fenêtre : un très jeune ouvrier ne parlant pas notre langue a failli se suicider pour un boss ! Là, je suis devant ma fenêtre, assez à l'écart pour que ledit ouvrier ne m'aperçoit pas de la cour. La concierge et lui attendent le patron, appelé à l'aide.

L'ouvrier (qui travaille au-dessus de chez moi, chez ce connard de nouveau) travaillait seul dans l'appart. En partant chercher un outil dans sa camionnette, il ferme la porte blindée. Et se rend aussitôt compte qu'il a oublié les clefs à l'intérieur. A partir de ce moment, la vie de cet ouvrier est un drame. Il sonne comme un fou chez moi, me dit "siiiiil vouuuuus plaît, madaaaame" et entre chez moi. De force. Ce mec est comme un fou, coure aux fenêtres, choisit celle de gauche. Il passe par-dessus la rambarde (orthographe à désirer, non ?) et part vers les toits. Après 1/4h passées avec la concierge et la mère de famille du 1er à hurler "Reviens, c'est DAN-GE-REUX !!!", l'ouvrier revient. Il pleure. retourne vers la fenêtre, repleure...

Je ne veux pas être responsable de sa mort. Surtout celle d'un ouvrier, les Bretons pourraient mpe le reprocher !

J'ai omis de préciser quelque chose : j'étais raide défoncée quand ces individus sont entrés dans ma bulle, mon cocon, mon chez-moi. Les yeux éclatés, la gueule enfarinée (au sens propre), le teint malade. Je portais un pull sans soutif et un bas de pyjama sans culotte. Pieds nus. Devant la fenêtre, il y a une table. Avec posés dessus des feuilles, des clopes déchirés, un gros morceau de chichon trônant au milieu de ma boîté secrète, ouverte évidemment. Il y avait aussi Sainte Rita debout à mon chevet. Et pleins d'autres choses encore me gênent rien qu'en y repensant.

Le pire, c'est que l'ouvrier est toujours là, à verser des litres de larmes dans la cour, attendant son patron qui va le tuer. Ou au moins lui couper un orteil, histoire de rester roots.

Commentaires

d'un autre côté, peut-être que les camarades altermondialistes t'auraient été reconnaissants si tu avais poussé par la fenêtre un plombier polonais...

Écrit par : tao | lundi, 17 octobre 2005

Je souscris aux propos de Tao et compatis avec Sainte Rita...

Écrit par : ardente | lundi, 17 octobre 2005

Attendez, vous rigolez mais là, suis chez moi, toutes les fenêtres fermés, la porte fermée à clef et les clefs encore sur la serrure parce que... ce con d'ouvrier polonais est devant ma porte (la porte du voisin du dessus est à côté de la mienne, c'est comme ça) en train de gratter comme un chiot sur la porte du voisin. Et j'entends tout et j'ai l'impression qu'il défonce MA porte et j'ai trop peur, j'vous jure !!! Maman !

Écrit par : moi | lundi, 17 octobre 2005

trop de shishon nuit...
Et Francine à gateaux pas bon pour le teint...

Écrit par : ljud | lundi, 17 octobre 2005

J'aurais pas aimé qu'on s'introduise chez moi comme ça.
Je crois qu'il serait VRAIMENT passé par la fenêtre !

Écrit par : David | lundi, 17 octobre 2005