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vendredi, 01 février 2008

Requiem pour une folle

Qu'est-ce que je peux claquer comme pognon sur iTunes quand je suis amoureuse ! Entre le tas de sons passé par ma bitch préférée au Pong et les satanés chansons découvertes grâce à mon *** (amoureux, ça fait un peu midinette mais c'est quand même ça, je suis une midinette), je suis prise d'une boulimie dorémi, acheter acheter acheter. Et puis forcément, je tape ensuite des petits mots doux dans la barre de recherche et je tombe sur des merdes qui me font craquer (non, je n'avouerai pas que j'ai acheté Je t'aime idiot d'Adjani).

Litany against fear.

J'aime le bordel qu'est ma vie actuellement. Un désordre qui me semble paradoxalement harmonieux. 

Au Pong, sur les coups de 5h, quand tout le monde est parti, j'ai droit à de très jolis moments (je n'ai eu que ça, de très beaux moments pendant ce fucking séjour paradisiaque). Du cliché qui laisse les sentimentales dans mon genre sur le carreau. Fais-moi danser sur La Foule de Piaf, donne-moi l'impression que le plus beau film romantique du monde est de la merde à côté de ces deux minutes cinquante-sept dans tes yeux et tes mains, fais-moi valser et je ne t'oublierai jamais.

A l'aéroport, j'ai comme qui dirait légèrement merdé : j'ai dit je t'aime. Je ne voulais pas, c'est vrai. Mais c'est sorti. J'étais rouge écrevisse. Ouais mais merde, pour ma défense, je le disais sur le ton comique, bah ouais je faisais genre réplique de sketch parce qu'on parlait d'un truc approprié à ce moment-là. Enfin je crois. Merde, je ne sais plus. Mais bon, je voulais pas sortir ces deux mots tabous qui n'étaient absolument pas à l'ordre du jour. Si, c'est vrai ! Ouais bon... Drôle. (Charmante, je préfère concevoir ainsi la vue de mes joues rouges, on se rassure comme on peut.)

On prend vite l'habitude de s'endormir et de se réveiller dans les bras d'un homme dont les poils de barbe nous gomment la peau au quotidien. On s'accoutume bien vite à sa main dans la nôtre, on aime tellement qu'il nous arrête quarante fois par jour dans la rue pour nous embrasser... On aime trop vite cette bulle dans laquelle on forme un atome qui se suffit à lui-même. On aime un peu trop vite et on se trouve bien con quand, de nouveau chez soi, on cherche la grande serviette kaki humide dans la salle de bains. Puis on rit toute seule dans les rayons du Champion quand pour la première fois depuis des lustres on achète des poivrons et des champignons.

"Je n'étais qu'un fou et par amour... un fou un fouuuu d'amouuuur" G.A.G. (genre) 

Moïse en Fred Perry manque un peu au moineau. Mais Mathilde est revenue alors tout va bien, j'attends sagement son retour, heureuse. Et puis c'est bien de se quitter un peu, on a le temps, calmement, de revoir le film, de s'attarder sur les détails qu'on a éparpillés un peu partout. C'est bien.

Je vous laisse avec ce que je vois en fin de soirée quand j'ai mes fesses plates enfoncées dans le canapé du Pong, une fleur sur la table, les potes autour, amouuur, ping pong au fond, la pute au bar, ça parle anglais français allemand russe, ça joue au baby à droite, ça fume ça boit ça s'embrasse, c'est le Pong, c'est l'endroit qu'on n'aura jamais à Paris, c'est Julien qui flippe sa race de père (mouahahah), c'est Dan qui est fucked mais qui jamais ne me rotera dessus, c'est Michele qui fait poser la Madone, c'est mon amoureux encerclé d'ex jalouses, c'est moi la garce indifférente qui laisse toutes ces connes loin derrière mon talent (sic). C'est Jen et Berlin, c'est le Pong, la ville des branleurs talentueux (même aux vrais nuls, on leur trouve un don), c'est le bonheur de retrouver ce garçon qui m'a retourné le cerveau, c'est la joie de retomber dans les bras de mon merveilleux amant, c'est l'amour, en fait, un peu. ;)

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bande-son amouuur de l'endroit, de lui et moi à ce moment de la nuit (Jen et Moïse, danseurs étoile ;p) :
 
 
 
Il est 3h20. Je dois travailler. C'est dur quand on s'est pris une telle claque à Berlin, Berlin Est et rien d'autre. Il faut que je travaille, putain. Il faut que je reprenne goût à ma petite vie de pigiste débordée par un sens de l'organisation catastrophique, il faut que je l'aime de nouveau pour l'aimer ailleurs. 1 2 3 c'est parti !
(C'est parti pour le boulot mais aussi pour un congé maladie des seins, plus d'homme-enfant à allaiter, dur.)
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(Clique, le moineau a glissé un message même pas subliminal...) 
 
 

podcast
 
PS : Ca fait quand même bizarre quand dans l'avion on se dit "Merde, alors c'est vrai, on est ensemble, on sort ensemble, il est mon Jules, mon amoureux, mon petit ami mon amant mon tuteur, je suis sa copine, his thing, son amoureuse, son verre de vin, j'ai un mec, celui que je voulais." Ouais, ça fait bizarre parce qu'on connait la date de fin, ça fait bizarre parce que malgré cette fucking date, on flotte au-dessus du présent, impensable de se projeter pourtant j'ai une vraie saveur d'éternité sur la langue et dans la mémoire; je parle de demain sur un ton défaitiste qui n'est pas celui que je conjugue au fond de moi, je suis naïve, sûrement. Mais cette saveur, elle me rend belle et vivante.