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mercredi, 11 janvier 2012

Cette année, j'ai peur d'être constante.

Trop (genre) constante même. Moi qui passe du blanc au noir depuis que j'ai l'âge de dire "non", ça me fait peur d'avoir ce garçon qui devient insidieusement une excroissance comme naturelle. A Noël, comment vous dire, c'était parfait, sauf la cerise du Chilie (on n'est pas vraiment écolo dans la famille) qu'il a fait baver sur cette chaise que mon père aime tant, mais même ça c'était pas important : mon père adore l'homme que j'aime. Tout le monde l'aime, tout comme moi; et franchement ça fait plaisir. Très. Tout comme en fait ça fait un peu peur. Parce que quoi, alors oui, j'ai enfin un pilier stable, mais alors quoi, ma vie ne serait plus instable quand bien même ma vie pro le serait ?

Oh je vous jure, bizarrement, dès qu'il n'est plus dans les alentours, je trouve une parade pour foutre le bordel dans notre couple. Ben oui quoi, c'est pas sain un tel bonheur. Alors je lui trouve des noises, je vais copier-coller des échanges de mails qu'il a eus avec UneTelle pour lui foutre dans la gueule quand lui nage dans le bonheur : "ah ouais, tu aimerais tant lui parler de la crise européenne à 5h du mat quand à minuit treize le jour même tu m'affirmais que tu allais te coucher ?!"

Lamentable. Je n'ai pas honte de taper la méga grosse crise hystéro ah ça non, mais bon, dans le fond je sais que j'ai tort : il m'aime je le sais.

Mais bordel de merde, on se fait chier quand tout va bien dans le couple, non?

Et puis, surtout, comment le croire quand il me dit qu'il m'aimera encore demain et après ? Franchement, la vérité, vous êtes aussi sceptiques que moi après avoir connu tant de tordus, non ?!!

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Pour résumer : L'année commence aussi bien qu'elle s'est terminée : dans l'amour, le vrai. A part ça, la récession, la dépression, mais tout cela demeure mon fonds de commerce quand ma vie va trop bien et que j'ai envie de pourrir les angles. Cela dit, c'est vrai : si je n'avais pas l'amour, la vache ce que je trouverais l'avenir sombre.

En clair, je vous souhaite d'être aussi heureux dans la mauvaise foi que moi en 2012. Mais en vérité, je vous souhaite surtout d'avoir toujours un boulot et de quoi bouffer et même de vous faire plaisir, parce que sans déconner, c'est la méga grosse inflation au monop et au franprix, et qu'il va falloir garder le moral cette année. Alors on va se mentir et faire en sorte d'y croire : que tout aille bien dans la rue, dans la vie, hein !?!

Tiens et comme je suis aussi prévisible qu'en 2007 ben je vous fous la vidéo qui résume ma vie amoureuse. Parce que si vous l'aviez pas compris : mon amoureux fait un peu beaucoup ma vie depuis un certain temps.

En 2012, regarderai-je avec attention les jolies maisons de province avec potager sur seloger ? Peut-être. Mais vu que l'amour et l'idée même qu'un homme m'aime depuis un an et ne s'en lasse pas me terrorise, autant vous dire rendez-vous en 2013 pour l'action. Cette année, j'essaie simplement d'y croire, et sachez que c'est beaucoup de travail sur moi-même qui m'attend !

Bonne année à vous tous, passants du hasards mais surtout fidèles que j'affectionne depuis 2005 déjà !

Tout ça pour dire : j'écris moins mais rassurez-vous, dans ma tête, c'est toujours un gros bordel sans nom.

PS : Evidemment le visuel c'est pour la blague hein, on a tous compris qu'on est loin de rapport blogueur-lecteur des années 2000, je dis ça au cas où, y a toujours deux trois cons qui rôdent pour faire chier, là au moins c'est clair.

PPS : Merci à toi qui m'as envoyé cet entretien avec Daniel Darc, j'ai effacé tout yahoo sans faire exprès (la faute au vin de Noël), du coup je n'ai pas pu te remercier par mail, alors merci d'avoir pensé à moi. Et tiens, tant qu'à dire tout ici, je suis pas du tout emballée par son dernier disque, mais bon, paraît qu'il faut le réécouter plusieurs fois et qu'on y découvre à la fin une merveille. Mouais. Faut que je retente l'expérience alors parce là, quelle déception à la première écoute !

Sinon lundi c'était l'anniv de mon chien mort, j'imagine que tout le monde s'en fout hein.