Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 17 octobre 2008

Les draps sont encore chauds, retournons-y

Le réveil a sonné, une fois. On fait semblant de ne pas l'entendre. Il sonne une seconde fois, je n'arrive pas à prétendre au calme complet, même le matin, je pousse un petit grrr en giflant la machine. Lui fait toujours semblant. Se rendort aussi sec. Après avoir cherché deux trois idées qui pourraient m'aider à repartir dans les bras de Morphée, en vain, je finis par me lever. Disons plutôt glisser sur le parquet jusqu'au pipi room. Je prends ensuite mon grand gilet en laine, je fais chauffer de l'eau et pousse la porte de la chambre sans la fermer complètement, il se réveillera à son tour dans vingt minutes. L'ordinateur est déjà allumé, je vais sur iTunes, choisis une petite merde toute douce pour essayer d'ouvrir les yeux sur le monde sans trop de violence.


podcast

Domingo, The ground.

Ca chuchote presque, un homme que j'aime va apparaître devant moi, la monde, rond ou carré, là tu vois il est à ma taille. (Sûrement même un peu trop petit mais je ne m'en rendrai compte que plus tard, quand l'enfant aura autour de dix ans et que le DA de la boîte m'aura embrassée sans que je ne comprenne rien, dans l'ascenseur, un soir avant de quitter le travail./bande de nuls, alors c'est comme ça que vous me voyez ? aussi pessimiste ? pfff, amour toujours, merde ! je suis comme lara fabian moi, j'y crois encore et toujours, mais que devient-elle d'ailleurs ? dévorée par la maternité ? aïe)

Le thé est prêt, je regarde les voisins d'en face se presser avec leur petit et son cartable à moitié vide, la grand-mère et sa chicorée, la mère au foyer et le lit qu'elle refait. Et aussi cet homme, un freelance certainement, toujours tiré à quatre épingles dès l'aube pour travailler à son bureau jusqu'en début d'après-midi. Après, il s'occupe de ses plantes et joue du piano. Parfois, une femme vient le visiter, une infirmière ? Une femme de plaisir ? sa soeur, sans doute.

J'entends le bois craquer, les pas, les siens. Les traits froissés, il a dormi comme un bébé. Bonjour. Sourire. Je t'aime tu le vois dans mon pyjama tout chaud que je t'aime ? On dort toujours bien tous les deux, même quand on s'est dit les pires horreurs au coucher.
Il me demande si j'en ai pas marre d'écouter toujours la même chanson chaque matin depuis deux semaines tout en souriant et en s'accordant à dire qu'il l'aime bien aussi.

Du thé, de la douceur, un peu de guitare, de la tendresse dans les cheveux fatigués et la manière de tenir sa tasse de thé, l'amour au réveil, c'est à ça que j'aspire aux premiers jours de froid en automne. Ce matin, je fais de la fumée avec ma bouche, dans le bois les couleurs sont magnifiques... Tu m'attends sur quel banc ?

PS : En retard au boulot, oui, la maquette, les news, les sujets et les mails, j'y vais ! Je rêvais pardon.