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mardi, 22 avril 2008

Sur mon avenue, je n'entendrai plus les voisins (mais je les épierai mieux la nuit venue, je m'en régale d'avance)

Fenêtres ouvertes, il fait bon, j'entends de nouveau ce qu'il se passe chez mes chers voisins. Leurs vies me manquaient. Ici, tout est beau tout est rose, jamais un pet de travers, les gens sont riches acteurs architectes entrepreneurs votent à droite aux deux premiers étages et à gauche au-dessus, travaillent beaucoup voyagent beaucoup, sont mélancoliques sur la cuvette pour le principe puis hop, salade party dans la cuisine. A 18h06, le mec de la chambre mansardée fait ses gammes, comme toujours. A la même heure, la desperate housewife du loft est en pleine séance d'abdos-fessiers avec sa coach. Du Kamel Ouali version "Ma vieille, t'es grosse et nulle mais comme tu me paies  bien je te caresse dans le sens du muscle imaginaire" (apprécie la lourde ambiguïté dans mon choix du verbe payer à la première personne du temps présent). Entendre la prénom-composé crever la bouche ouverte pour quelques capitons en moins le temps d'un été où son catho de mari ira oublier Dieu au téléphone avec sa secrétaire méritante, savoir qu'elle ignore que je l'entends souffrir et que je l'aime pour cela, savoureux, joli printemps dernier printemps chez vous.

La pause est finie, je repars à la conquête de la page noire et laisse tourner Phoebe Killdeer pour le faux plaisir de ces gentils voisins sans problème. 

PS : Si tu vis dans un appartement donnant sur une avenue du XIeme, méfie-toi je pourrais bien devenir ta nouvelle voisine. Ne souris pas, j'observe tout et quand vraiment j'aime ce que je vois, j'emprunte les jumelles de mon père. Et là, tout devient possible. La Courtoisie et le voisinage.