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jeudi, 15 septembre 2005

Plus de bas que de hauts

Je rentre de l'hôpital. Je ne sais plus comment gérer mes émotions, plus rien ne me donne envie de sourire. Un jour les médecins sont optimistes, le lendemain voire quelques heures plus tard, ils vous dressent un bilan flou, qui laisse en suspens trop d'interrogations, de doutes. L'IRM de ce matin est mauvais. Celui d'hier était bon. Aujourd'hui, on apprend qu'il restera plusieurs semaines dans ce lit, sans pouvoir bouger, sans avoir le droit de relever la nuque. Encore trop de journées vides de sens dans ce service des urgences. J'ai fait manger mon père ce soir. Comme un bébé. Mon père, ce héros. Le plus dur, c'est d'être constamment souriante à son chevet. Quand je sors de la chambre - enfin, de cette sorte de cage -, tout lâche. Je pleure dans la rue, comme une folle, comme une faible. J'ai la rage. Pourtant, je me force à garder un semblant de vie ordinaire. Je prévois un apéro demain soir. Ainsi qu'une soirée samedi. Mais je n'ai pas envie de voir d'amis. Pas envie de partager ça. J'irai malgré tout, ça me soulagera le temps de quelques heures. Pas le moral ce soir. Désolée de vous raconter ça, je regrette déjà. Enfin presque.

Commentaires

grrr ......... Que dire Miss, peut être que t'es pas seule , à notre niveau on peut te soutenir , être tes punching ball, continuer de te lire toujours c'est sûre !

Écrit par : virginie | jeudi, 15 septembre 2005

courage!!

Écrit par : stef | jeudi, 15 septembre 2005

T'as pas à t'excuser de ressentir ce que tu ressens et d'être comme tu es ce soir. Tes amis t'aideront sûrement même si je comprends que ce soit dfficile de voir du monde, d'affronter le reste... J'aurais envie de te dire que si tu as besoin de quoi que ce soit que je puisse t'offrir je suis là, mais c'est peut-être débile. En tout cas c'est sincère et je pense bien à toi... Grosse accolade chaleureuse et réconfortante

Écrit par : Adeline | jeudi, 15 septembre 2005

Courage. Quand on traverse des épreuves, on a tendance à vouloir se renfermer sur soi. Mais voir du monde fait du bien, malgré tout. Je ne compare pas ce que je vis en ce moment avec l'épreuve que tu endures parce que c'est de la gnognotte à côté mais je sais qu'il faut savoir se faire violence.
Tu as toute ma sympathie.
Bon rétablissement à ton papa.

Écrit par : betty | jeudi, 15 septembre 2005

Je me souviens qu'une certaine bobo m'avait laissé un commentaire assez pertinent, à l'époque où je traversais moi-même des jours difficiles avec ma mamie...
Le plus dur est souvent d'appliquer sur soi-même ce qu'on conseille aux autres. Mais je te rassure, tu t'en tires très bien. Et si tu chiales, eh ben... qu'est ce que ça peut faire? Si ça te soulage quelques instants... ce que les gens peuvent en penser ou en dire on s'en tape le cul par terre, non?
Et puis, quitte à choisir, pleurer, c'est bien le moindre mal... entre pleurer de rage et de tristesse mêlés et cogner le premier trouduc venu (qui l'aurait certainement mérité, d'ailleurs...), le choix est vite fait, non???
Bon courage, ma belle.
Et ravie de te savoir parmi nous!!! ;)

Écrit par : fofi | jeudi, 15 septembre 2005

On est toujours impuissant face au malheur des autres, on ne peut que souhaiter, esperer, rester la, a l'ecoute... je suis la la nuit en cas de gros coups de panique. C'est l'avantage du decalage horaire.

Écrit par : Miss Pink | vendredi, 16 septembre 2005

La nuit je suis là aussi...

Écrit par : Tatiana | vendredi, 16 septembre 2005

Une pensée pour toi et ton père.

Écrit par : nathan | vendredi, 16 septembre 2005

J'ai comment dire ... approché le même genre de situation mais je n'en parle jamais et si ça t'aide à éxorciser alors n'hésite pas : balance mais surtout ne regrette pas ce n'est ni une honte, ni une faiblesse mais simplement touchant et je l'éspère thérapeutique ! ...

Écrit par : Yohan | vendredi, 16 septembre 2005

tiens le coup , pour lui !!!! On pense à toi , même si on se connait pas , mais tu nous es sympathique ... Y a rien à dire de plus , ou je ne sais pas quoi dire , mais tiens le coup !

Écrit par : IK | vendredi, 16 septembre 2005

Courage Jen... Je ne peux rien te dire de plus mais de tout coeur avec toi

Écrit par : David | samedi, 17 septembre 2005

Non, dis, raconte, expulse. Ne retiens rien !!! Moi, j'ai fait ça, retenir, pendant toute mon enfance et mon adolescence avec mon père. Maintenant, je suis une larve. Crie s'il le faut. Les autres, tu t'en fous. ce qui importe, c'est toi !!!


TIENS BON !

Écrit par : Raphaël | mercredi, 21 septembre 2005