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mardi, 18 juillet 2006

Mon plus beau synopsis

Note à lire en suivant la musique qui l'accompagne au fur et à mesure. Sinon, allez lire ailleurs si j'y suis. 

Voilà un mois, un film en préparation serpentait au hasard des ruelles étroites du destin, deux coeurs deux âmes, ni perdus ni seuls, sans doute comme les vôtres, en attente de tout et de rien, simplement et furieusement bohèmes. Puis le hasard. Un train que l'on décide de prendre au dernier moment, un rendez-vous que l'on ne manque finalement pas, un malentendu qui devient sourire, vie, amour entendu.

Un pari fou, des retrouvailles au centre d'une bourgeoisie déjantée, Hélène Frédéric et Charlotte, le Flore, le Café de la Mairie, les pelouses interdites des jardins du Luxembourg, un agent en képi qui vous veut du bien, un kiosque vide et des rêveries qui comblent l'absence d'orchestre, les amants du pont des Arts, Jen perdue dans le Ier arrondissement et Jen qui retrouve deux fois son illustre inconnu au gré du hasard qui fait si bien les choses, un saumon au champagne autour d'une foule de klaxons en joie, des notes de piano qui se répètent jusqu'aux larmes de bonheur, un départ qui recule, des mains qui se comprennent, des regards qui se chantent la beauté du monde, un adieu impossible et la promesse d'un présent impossible donc à vivre.

Et là, commence le film. Une musique d'ouverture, elle pourrait ressembler à ça...

Ouverture qui donne le la

Le film a démarré. Il me disait "Tout reste à faire, faisons-le merveilleusement." A l'instant où je vous conte cette fable moderne, la merveille est dans mes yeux, pétillants et doux, dans mon coeur, tranquille et aimant, dans mon âme, sereine et grande, dans nous, unis par la chance et le courage des gens idiots et amoureux.

Ce week-end, j'ai vécu le bleu du ciel, mon amant de Saint Jean, les pavés ensoleillés, la tête qui tourne, l'alcool qui ne saoule que les couples qui ne se parlent plus depuis longtemps (et le monsieur qui n'ouvre la bouche que pour rire avec la serveuse même pas moldave), une chanteuse trop timide pour gagner suffisamment d'argent pour racheter du fard à paupières bleu (le même que celui des petites putes de la rue si étroite aux petits trottoirs), une cathédrale qui devient basilique puis finit en mariage rêveur et insolent, des lèvres aussi douces que mes yeux, des Granini frais comme un bon vieux Mâcon local, une place silencieuse comme un amour naissant, des oiseaux au torticolis vital pour l'équilibre du ciel, des notes de jazz sous un rouge moderne, cinquante secondes de confessions (le prêtre était attendu ailleurs, des veuves joyeuses l'attendaient en Italie), un billet retour annulé pour cause de bonheur, des ronronnements de grippée, une kippa en guise de bienvenue dans ma vie, la chaleur des jours heureux, un film mis en musique par Michel Legrand autour de l'Opéra, un autre de Romain Michel, un nouveau venu dans le monde des emmerdeurs (j'ai un goût prononcé pour les sources d'emmerdes qui chamboulent les idées reçues), le don de guerisseuse de mon arrière grand-mère, un voyage à New York, les chats d'Hydra, les voisines de table irradiées par l'osmose, les conseils desdites voisines qui vous exigent de "profiter, de vivre ces instants" sans en perdre une miette, les "Mais putain !" d'Un Monde sans pitié, les nettoyages de chats au réveil ; les gens sont beaux, il a raison, et nous aussi.

 Pendant trois jours, le temps s'est une nouvelle fois suspendu pour deux âmes tellement liées par le surréalisme. L'amour est surréaliste. Le coup de foudre est une belle histoire, je ne manquerai pas de le dire à mes petits-enfants. (Si je ne suis pas stérile, évidemment. Sinon, je le dirai au petit cambodgien choisi sur critères précis que j'aurai adopté.)

Quelque soit l'issue de ma sérénité présente, je saurai désormais reconnaître le bonheur. Il ne passe pas qu'une fois. Charles Trénet avait tort. Les âmes soeurs n'existent pas, il y a simplement des amants qui se reconnaissent. Pas besoin d'être façonnés sur le même moule, nul besoin non plus d'être opposés pour se confronter avec jouissance ; les différences, dans certains cas, s'épousent avec un intérêt qu'on devrait enseigner aux enfants. J'apprends de lui, je lui offre ce qu'il n'est pas, nous nous complétons avec une expression singulière, innée et nul doute qu'il faille chercher ailleurs les raisons du pourquoi.

 Aujourd'hui, rien n'a changé et en même temps, je me crois capable du meilleur, c'est rare. J'ai donné ce que je pouvais offrir de plus cher : mes émotions. Nous en ferons des sons heureux et des silences de paix.

C'est drôle de recommencer à penser à la première personne du pluriel. C'est une drôle d'histoire, une belle histoire.

Prendre le temps de vivre cette belle histoire, ne rien précipiter, ne pas avoir peur, juste la vivre comme on la sent. Pour une fois, je n'irai pas tout foutre en l'air avec mes craintes de princesse caca...

Et_pourtant.mp3

Mais n'imaginez pas que je me change en Cendrillon, en amoureuse guimauve, il m'aime avec mon égoïsme, mes regards vifs et mes mots parfois durs. Alors je continuerai d'explorer le cynisme de la vie aux côtés d'un homme fantaisiste, il n'y a que le coeur qui prend un nouveau souffle, pas la plume. Quoique. Oui, non, je reste perverse dans ma façon de voir les gens, la vie, les cons partout et mon insatisfaction légendaire reste intacte, sauf dans ses bras.

En ce moment, ma vie ressemble à ma plante, pas besoin d'arroser pour que l'amour pousse, ça se fait tout seul, c'est bon.

Et notre histoire, c'est un vendredi continu : Cocorosie "Good friday", The Cure "Friday I'm in love"... Des anecdotes à la con, j'en ai à la pelle, je vois des signes débiles partout, je suis contaminée par la bêtise amoureuse !

medium_unhommeetunefemme.jpgJe finirai cette note "motsicale"sur un clin d'oeil à notre côté "Dutronc-Hardy", voici l'originale de leur reprise : Mireille et Jean Sablon. La grosse dame et le vieux curé avec une barbe blanche deviennent un touriste allemand pédophile aux doigts boudinés et deux violeurs d'enfants abominables, deux fantaisistes adeptes de l'absurde et de la poésie qui n'en est une que pour nous (les autres ne comprennent rien de toutes manières). C'est un peu nous, cette chanson.

Puisque_vous_partez_en_voyage.m4a

Commentaires

Bien sûr que Charles Trénet avait tort et que le bonheur ne passe pas qu'une fois.
Tu l'as recroisé par le plus beau des hasards et il était partagé par quelqu'un qui te voulait du bien.

Le ciel est bleu, tout comme Jen.

Écrit par : Indilou | mardi, 18 juillet 2006

Y'a pas de hasard...

"Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour."
LES ENFANTS DU PARADIS/ Marcel Carné.(un de mes films cultes)

Écrit par : K-ROSE | mardi, 18 juillet 2006

Ce pharmacien fou
cette vieille qui picorait dans sa main
l'orteil noir
la passerelle qui tangue
et vos dents...



sinon sur votre dos :

do
fa
la
...

Écrit par : Romain Michel | mardi, 18 juillet 2006

Ouh là fait trop chaud pour lire tu me le refera en live devant un coca

Écrit par : Frogita | mardi, 18 juillet 2006

Pardon de jouer les cassandres, mais sans déconner, depuis quelque temps et-avec-ce-billet-alors-là-c'est-le-bouquet : TOUT CA EST VRAIMENT MOINS INTERESSANT !

(Enfin, mais même la variétoche sait ça : "J'veux mourir malheureux", etc. etc. etc.)

Écrit par : Punky Brewster sad again | mardi, 18 juillet 2006

J'aime bien, c'est naïf et joli.

Écrit par : mry | mardi, 18 juillet 2006

Oui voilà c'est ça : exactement le contraire de ce que tu dis.

Écrit par : Punky Brewster sad again | mardi, 18 juillet 2006

Je suis très contente pour toi; contente surtout que tu saches profiter de chacun de ces précieux moments; c'est ça le vrai bonheur;

Écrit par : carareglisse | mardi, 18 juillet 2006

J'ai bien fait de te lire avant mes courses vers la mairie et rue Bonaparte, tu vas m'accompagner aujourd'hui et d'une bien jolie façon ... J'aime aussi te "lire" comme ça !
A bientôt, Mon Amie la Rose :-)

Écrit par : Nawal | mardi, 18 juillet 2006

et quand je parle des cons partout, punky brewster en est un bon exemple : le bonheur fait chier les cons, je suis souvent la reine des connes mais là, je vais imploser de bonheur et te jouir au visage avec une quantité incalculable de bons sentiments... comme c'est bon.

Bon sinon, couchée à 5H30 : tenter de travailler avec la chaleur sous les toits, le ventilo m'a explosé les yeux et ma toux m'a empêchée de dormir. Je suis crevée, je pleure des yeux mais j'ai moins mal aux oreilles, c'est déjà ça. Donc punky, tu peux continuer à être aigrie, je m'en moque cette fois : la naïveté, j'aime bien ça finalement. Tant que ça ne dure pas trop longtemps ;) (la naïveté, hein, pas la sérénité)

Écrit par : Jen | mardi, 18 juillet 2006

Encore

Écrit par : Punky Brewster sad again | mardi, 18 juillet 2006

un soir, lors du lancement de la NRV (3 numéros en tout si je ne m'abuse) un certain Fred Beigdeder a 3g avait lancé dans les salons du mathy's:

"la seule façon d'etre subversif aujourd'hui, c'est de devenir incommensurablement gentil".

Écrit par : schuey | mardi, 18 juillet 2006

Jen subversive ? Hum.
Voyons.

Écrit par : Punky Brewster is my evil twin (For today I'm a boy) | mardi, 18 juillet 2006

C'est beau... on te retrouve ;)

Écrit par : Tatiana | mardi, 18 juillet 2006

Pauvre naze. Aimer quelqu'un pour ses defauts est le plus sain des amours.

Écrit par : roger | mardi, 18 juillet 2006

c'est beau quand tu es heureuse ...

Écrit par : phine | mardi, 18 juillet 2006

Tender and sweet. I was reminiscing about our evening last year and thought I'd say hello. Hope you are well.

Écrit par : Rich | mardi, 18 juillet 2006

c'est un peu trop long, désolé, pas le temps

Écrit par : gabyu | mardi, 18 juillet 2006

Rich ! So good to read you ! Do you come back in Paris this summer ? We missed Le bal des pompiers this year, too bad ;)

Écrit par : Jen | mardi, 18 juillet 2006

Ma vie en l'air, Jeanne Cherhal .. tres tres bon ce titre .. en boucle avec d'autres sur mon mp3 ..
Ma vie en l'air et Sad Love Song .. de bons moments ..

Écrit par : Jimmy | mardi, 18 juillet 2006

Yes, what a shame we missed it. Great memories from last year.

No plans yet for Paris this year but will let you know if that changes. Visit London! Very hot here at present. : )

Take care.

Écrit par : Rich | mercredi, 19 juillet 2006

Pouffe

Écrit par : lll | mercredi, 19 juillet 2006

Clin d'oeil de Brel à Grand corps malade, je comprends mieux maintenant:

J'arrive, j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois
Prendre un amour
Comme on prend le train
Pour plus être seul Pour être ailleurs
Pour être bien
J'arrive j'arrive
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé
Encore une fois
Remplir d'étoiles un corps qui tremble
Et tomber mort
Brûlé d'amour, le cœur en cendres
(Brel, J'arrive)

Écrit par : Fabre | mercredi, 19 juillet 2006