Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Faites-en ce que vous voulez (PETITE PLAYLIST DÉBUT 2011) ("envie de me polariser") | Page d'accueil | J'arrête l'alcool, la pilule, le houmous et Kinder. »

mercredi, 20 avril 2011

Si j'avais eu plus de cran, à l'époque...

Il y a un mec que j'adore depuis quelques temps, c'est Alex Lutz. Je vais voir son spectacle avant le 30 avril, il le faut. Ce mec a vraiment du talent, il joue avec son visage, la gestuelle tout, les personnages qu'il incarne prennent vie en trois secondes. Du talent. Si ce mec n'arrive pas à faire une vraie carrière sur le long terme, je comprends pas. Surtout quand on voit que des Gilles Lellouche sont de partout alors qu'ils jouent comme moi je sais parler géopolitique en bonne société (en société tout court d'ailleurs, à part situer l'Asie médiane, je préfère remuer ma cuillère dans le café en écoutant les autres parler).

Il y a ce sketch : un directeur de casting qui brise un comédien pendant son essai.

Ca me rappelle ce casting que j'avais fait quand j'avais 15 ou 16 ans pour le film Terminale. Le mec derrière la petite caméra sur pied, au premier étage de cet immeuble en fond de cour, lui qui n'avait que 10 ou 15 ans de plus que moi, a ruiné tous mes espoirs de devenir un jour la dramaturge que le monde attendait (alors qu'aujourd'hui, en toute objectivité, je suis plus douée pour faire rire que pleurer).

Soit, c'était un gros connard qui pétait plus haut que son cul parce qu'il avait ce pouvoir-là d'intimider les (apprentis) comédiens dans mon genre (ronde, un nom de famille qui appelle à des questions parfois désagréables ou au mieux à des commentaires comiques car le mec est incapable de le prononcer correctement et alors se sentant con il t'expédie comme une merde en te disant "oui bon bref, Jen quoi" et ces excès de timidité qui peuvent apparaître lors de tes premiers castings), mais ce mec, c'était le troisième directeur de casting que je rencontrais, et il m'a tellement fait comprendre que son boulot le faisait chier que j'ai été écoeurée de moi-même (la caméra me coupait tous mes moyens, affreux, je vous dis pas l'ambition revue à néant ensuite).

Faut dire que quand on m'a conseillée à 15 ans de suivre un régime digne d'une lectrice de Biba désespérée et de commencer mes journées par un verre d'eau avec du jus de citron (l'agence L'Enfance de l'art pour LES CITER), alors que merde, quoi, j'avais juste 4 kilos de plus que les autres filles de mon âge, franchement ça refroidit (ça refroidit mais on y croit encore, puis on se rend compte qu'on perd confiance en soi et ça nique tout - ou pas, et bravo à ceux qui avaient la confiance x 10 000, clap clap clap). Alors autant pour Navarro ça posait pas problème, autant quant tu passes un casting pour un film pseudo-intello, là vaut mieux ressembler à Caroline l'anorexique du lycée.

La figuration par ci par là pour se faire des thunes (j'ai même fait de la figu avec mon chien, ah là là Malcom, roi des golden, paix à ton âme mon bébé !), puis la fac de philo, la médiation culturelle, le journalisme et finalement on se rend compte un jour qu'on fait ce que le prof de français qu'on détestait en seconde nous a conseillée, bref y a peut-être pas de hasard. Mais je suis toujours sur les rangs pour faire mon fromage de chèvre sur une île loin de tout quand j'arriverai à bout de ce que la ville et ses trouducs peuvent m'offrir - j'adore Paris tu savais pas ?)

Bref, tout ça pour dire : Alex Lutz et le côté "petit, blond, nom bizarre", ça m'a fait beaucoup rire parce que c'est cruellement ressemblant à certains castings quand t'es dans le rôle du candidat n°176 un peu hors-norme).

Et aussi pour dire : même si parfois on se fout de leur gueule, quand c'est pas du piston, je tire mon chapeau aux ados comédiens parce que pour y avoir un tant soit peu goûté, c'est pas si facile qu'on croit, d'être naturel devant la caméra à l'instant T. 

Il aurait peut-être fallu que je sois alcoolique à 15 ans, peut-être que j'aurais eu un naturel beaucoup plus cool... Sourire.

Bon bah moi je vais faire comme mes contemporains et écrire un one-woman show sur mes illusions perdues à trente ans.

 

Ce mec me fait rire. C'est tout, je voulais, pour résumer, simplement dire ça : ALEX LUTZ.

 

(et je parle pas de ça parce que j'ai trouvé chez ma mère avant-hier mon book de l'époque, non pas du tout. Non MAIS FRANCHEMENT COMMENT MES PARENTS ONT PU ME LAISSER DES ANNÉES PASSER MES MERCREDIS ET SAMEDIS APRÈM AUX COURS DE THÉÂTRE SANS OSER ME DIRE QUE J'AVAIS PLUS LE PROFIL CHELOU QUE BANKABLE, MERDE QUOI, J'AURAIS DANS CE CAS PASSÉ PLUS DE TEMPS À BOSSER MES DISSERT FAIT CHIER TOUS MES ECHECS SONT LA FAUTE DE MES PARENTS EN FAIT ! je ris hein, maintenant j'arrive à dire "oui j'étais juste trop trouillarde finalement quand il s'agissait de sortir ses couilles")

 

 

JE REMARQUE QU'AUCUN D'ENTRE VOUS N'A JAMAIS VU LES DIABOLIQUES, JE NOTE. (bon moi je l'ai seulement vu pour la première fois il y a une semaine, mais moi c'est pas pareil évidemment)

 

(ça, ça existe vraiment, en tout cas à Paris je vous le promets. Paris, ville LumièreS)

Commentaires

faut que j'avoue juste un truc : quand je suis stressée énervée (ce qui est quotidien ou presque parce que je me prends la tête pour rien et ça saoule tout le monde), je peux ressembler au connard que joue alex lutz dans le directeur de casting

bref je suis pas fréquentable

Écrit par : Jen | dimanche, 17 avril 2011

n'empêche la vendeuse…

(sinon j'ai vu les diaboliques mais je me rappelle plus du tout de la fin) ;p

Écrit par : charl' | jeudi, 21 avril 2011

La vendeuse, on sait où la trouver.

Écrit par : Jen | jeudi, 21 avril 2011

Je t'adore! :)

J'ai fini de faire le download du filme Les Diaboliques, ton dernier post m'ayant suscité ma curiosité.

Bonnes énergies!

Écrit par : PBS | vendredi, 22 avril 2011

alors regarde-le vite pour me dire ce que tu penses à la fin ! (la curiosité, cette qualité précieuse :-p)

Écrit par : Jen | vendredi, 22 avril 2011

je ai lu Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly. Je sais rien à voir avec le film
Mais j'ai vu un remake avec Adjani. Bah quoi ?

Écrit par : Stéphanie | vendredi, 22 avril 2011