mardi, 01 juin 2010
Un texte très chiant avec des photographies tout ce qu'il y a de plus bobo

AR Paris/Vienne, sans toi.
Les trémolos de la chanson, je ne leur appartiens plus.
Je sais que je peux désormais ouvrir les yeux au petit matin gris et les refermer à la nuit tombée sans avoir pensé à toi, exsangue, avec cette plaie qui me suicide et n'appelle qu'à ma perte ("Enfin !" diras-tu, toi qui me lis silencieusement dans tes charentaises).
Depuis deux journées entières je chantonne des refrains qui me faisaient la gueule depuis longtemps, voilà deux journées entières où la cendre a recouvert tes roses fânées tristes et abandonnées, elles-mêmes enterrées avec mon amour pour toi, voilà deux journées à travers lesquelles un homme un peu fou, un peu idéaliste, a rempli mes absences d'un rose vif et insouciant, d'un temps entier et vierge prêt à se faire conquérir par le rire, le sourire complice (ou non, et peu importe je précise avec joie), je peux enfin saluer l'autre qui saura prendre ta place.
Des semaines que je pense à toi avec obsession, un court échange de mots et de bécots m'aura suffi à rompre cette fidélité misérable dans laquelle je me suicidais silencieusement, douloureusement. Des semaines que je t'idéalise encore et toujours (et mal-gré) pendant que tu en aimes une autre; un simple post-scritum aura suffi à y mettre un terme : "Je pense souvent à toi".
Tu penses à moi également, me réponds-tu. Tu me dis également que ta nouvelle vie rangée t'étouffe, il est amusant de réaliser qu'il m'aura fallu lire cette phrase pour entendre ton ennui et ton oubli de moi, comme le chante cette vieille et redondante Barbara qui me poursuit à travers les âges.
Cinq cent mètres nous séparaient depuis presque neuf mois, le temps d'une gestation ou presque, le temps de me faire petite, le temps de mourir et de renaître. Et voilà qu'un garçon qui me ressemble autant que je suis douée pour la mécanique quantique bouscule cet amour, ce souvenir sardoniquement parfait que je te portais, voilà qu'il me vient aujourd'hui ce besoin de te dire Adieu. Lettre à une passante de Baudelaire n'a jamais été aussi foudroyant, remercie-nous, remercie ce petit italien qui eut l'adresse de nous donner vie et mort sur cette corde à linge de Web sauvage, jamais jusqu'à présent je n'avais autant eu cette vivifiante et terrible impression de faire face à l'homme de ma vie fait Darth Vador, celui avec qui on a envie de subir la turista aux quatre coins du monde, celui à cause de qui on s'autorise à devenir une femme au ventre rond, celui pour qui on aurait dit oui à tout et surtout n'importe quoi, Lui je ne l'aime plus. Je me suis trompée, tant de temps pour le comprendre.
Ce petit texte pour te dire adieu, à l'image de notre courte passion (il y a bien trop longtemps à tes yeux, je n'en doute point).
Et donc, initialement, je partais sur l'idée d'un court paragraphe en hommage à celui qui refusa de dire mercimaman à cause de Pétain dimanche dernier, je voulais parler de ce garçon qui ces deux derniers jours m'a tout redonné, sans peut-être en avoir conscience. Alors toi, quand bien même ici nos routes se séparent, j'ai cette envie, celle de te dire Merci, pour tout.

Pour ton côté jour qui affronte mon côté nuit, pour ton hyperactivité qui éclaire mon oisiveté, pour ta mère qui détesterait la mienne, toi qui veux donner mes six tonnes de vêtements à Emmaüs et moi qui se refuse à ne jeter ne serait-ce qu'un bob Ricard car tout est souvenir, toi qui cette nuit-là a souri quand j'ai par timidité excessive renversé cette bouteille d'eau pétillante sur ton corps dans cette chambre qui ce soir-là m'apparut sous un nouveau jour, toi qui m'as dit des choses qui m'ont fait du bien, toi que j'ai aimé accueillir, toi qui as su me réceptionner tel un gentleman cambrioleur, toi qui m'as donné le déclic, toi qui sans le savoir m'offre cette force, de devenir à nouveau une fille, une fille aimable, une fille libre, une femme.
Putain de bordel de merde ! ça fait du bien de mettre noir sur blanc ce qu'on a sur le coeur ! On veut pas de moi ? On ne m'aime pas ? Je m'en fous, j'ai regagné cette confiance qui s'était raisonnablement fait la malle, maintenant je suis bien là, et l'homme qui m'aime saura, aura le bon sens de me brûler les yeux et comme Didier Morville, à quarante ans passés je vous le dirai : L'Amour crétinise certes, mais l'Amour vous rend beau con et vivant, et cette bitch d'Amour vous fait oublier l'antimatière, l'homme de Flores et les pigeons. Maintenant, je n'attends plus. C'est maintenant que cela se passe !
PS : CAP FERRET !!! Vivement août, l'eau chaude les amis le bon vin le rire bref le trip à la Sautet ;-) (Oui, je viens tout juste d'apprendre où et avec qui je passerai mes vacances, c'est de la bombe bébé, tout simplement)
L.O.V.E. (version française), NAT KING COLE
(pour le péteux) Audrey Anderson, JEROME ATTAL
Ohe ! Paris, CHARLES TRENET (la plus importante parce que Trénet, l'artiste qui reste dans mes oreilles depuis ma tendre enfance)
Et puis :
Juste le temps de vivre (poème), BORIS VIAN
Vivre à même l'amour, BEN RICOUR
At Last, ETTA JAMES
J'en avais envie aussi, WILLIAM SHELLER
Je prendrai sur moi, ART MENGO
Heureux avec des riens, CHARLES AZNAVOUR
33, DOMINIQUE DALCAN
Beginner's luck, EELS
(et tellement d'autres/je n'aurai pas le toupet de mettre ici des chansons que j'ai auparavant envoyées à des hommes d'une nuit nuit ou d'une vie)
PPS : Et puis mon vernis pupute corail tourné vers le cerise, à en croire la tête d'un ami hier soir, il me rend "femme fatale". Y a plus qu'à faire l'effort de retrouver mon poids forme (entendez par là mon poids "je déprime pas", et dites bonjour à Jen, la vraie, celle que je suis)
jeudi, 05 novembre 2009
Résidence Huxtable, j'écoute
Un garçon qui me trouve resplendissante et même mimi avec ma moustache de chocolat chaud, les tatouages de dragons sur le corps de Samuel Etienne, A smokey room d'Eliza Doolittle, Les Années difficiles de Henry Bauchau, Ce Qui est perdu de Vincent Delecroix, un texte qui m'a émue au réveil, lire au réveil demain je commence, changer le bureau de place, sourire en observant la pigiste de l'immeuble d'en face lorsque comme moi elle regarde par la fenêtre et sèche sur l'angle d'attaque, rayer Paule Ka de la liste et se dépêcher de tout terminer pour

la chute funambulesque du week-end.
14:22 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : huxtable residence, jean-françois jonvelle