Made in Rive droite

Non, en vrai, je suis plus gentille et patiente, sauf avec mon mec. Il me gonfle, je le gonfle, c'est magnifique l'amour d'un couple au bout de 3 ans et demi. Du coup mon psy est devenu mon gourou coach en couple, sauf qu'à chaque fois que je tente d'appliquer ce qu'il me conseille de faire pour harmoniser mon couple (enfin il ne me conseille pas, disons que je tente le tout pour le tout), ben mon mec n'est pas du tout réceptif. Du coup je crois qu'on va passer les vacances au mois d'août en amoureux et qu'après on décidera de se séparer comme dans un film, mais on aura les boules car ça se passera comme dans la chanson Les Amoureux en fait (reprise par Miossec, tu sais). Mais j'espère bien d'ici là avoir suffisamment de shakras ouverts pour qu'ils s'accrochent une fois pour toutes aux siens et qu'on se fonde dans une espèce d'osmose cosmique.

Parfois t'as vraiment envie de faire pause et de te barrer avec tes copines (elles aussi en mode fight avec leur mec) dans une méga fête qui durerait 3 mois, le temps de retrouver le vrai désir de l'autre, non ?

Donc en attendant, ben si j'ai bien compris ce que je suis censée comprendre, je dois trouver une façon de vivre la solitude au sein du couple et je dois arrêter de toujours vouloir vivre ma vie comme les gens la vivent car rien ne m'oblige en réalité à faire comme eux, je dois privilégier mon bien-être et non l'image surfaite d'un bonheur en carton. Bref, j'ai du boulot.

Conclusion : Quelqu'un voudrait pas m'aider à construire une cabane en bois sur mon balcon où la porte serait verrouillée de l'intérieur pour que je trouve un refuge SPB* à portée de main quand je veux m'isoler ?

(Avant les mecs me reprochaient d'être dépendante, maintenant c'est le contraire. Je me dis qu'à 40 ans y a moyen que je devienne parfaite.)

 

PS : Mon amour, si tu lis ça avant de me voir ce soir, sachant que tu bosses pas demain et qu'on veut tous les deux cocooner en mode love demain, merci de prendre ce billet humoristique... avec humour. JE T'AIME ! (en plus c'est vrai, c'est ça le pire !)

 

*Société Protectrice des Bobos ?

Ca marche toujours d'afficher ton mec sur ton blog quand il abuse à tous les points de vue dans son couple. Et si ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas le "bon".

                                    

Je ne regrette pas d'avoir vidé ma peine ici, et ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ma Bridget.

J'ai donc eu droit à mon déjeuner au resto bobo cher du coin, à une bouteille de vin qui coûte un bras et à des débuts d'excuses. (Evidemment je l'ai fait poireauter 20 minutes seul à table.)

 Donc oui, un homme, il faut le punir quand il piétine ton coeur et encore je me trouve assez indulgente. En attendant, il commence à piger à quel point il m'a fait de la peine, je ne suis pas satisfaite mais je suis contente de me faire entendre et de voir sa tête de cocker coupable.

Si on conclut par une belle nuit d'amour et que demain je vois encore -200g sur la balance, je suis jouasse pour deux semaines !

Parce qu'une semaine entière sans nouvelles de lui, des SMS froids et humiliants, et de la baise égoïste, oui j'avais tous les droits de faire la gueule. Encore plus quand on sait que je suis aux petits soins pour lui (et c'est quand même le premier homme de ma vie qui a droit à tant d'attentions de ma part). DONC OUI, JE SUIS CONTENTE DE L'AVOIR MIS À MAL ICI.

Et maintenant, je l'espère, l'Amour à temps plein !

If you need me back in Brooklyn, RIVER CITY EXTENSION

PS : Merci à Diablogues pour la playlist, j'ai découvert des petits sons sympathiques grâce à lui, je vous recommande le téléchargement de son best of 2012.

Peut-on parler de son couple, de son mec sur son blog ? Peut-on vraiment exprimer ce qui passe par la tête quand on a passé 10 ans de sa vie à être amoureuse et que jamais ça n'a marché et que soudain on kiffe le présent à deux ? Doit-on raconter ses états d'âme quand on porte l'amour depuis deux ans avec Le Mec Le Bon, le graal qu'on cherche toutes telle Kriss de Valnor; puis-je dire sur mon blog tout ce qui me gonfle chez ce mec que je trouve parfois chiant mais que j'aime ?

Peut-on parler de tout ça sur son blog ?

La réponse est non.

Mais elle devrait être oui.

C'est normal que l'homme qui partage ma vie ne veuille pas se retrouver aux yeux de certains inconnus (les Connus, on en parle même pas !), ça a été le cas par le passé (l'andalou, nos grandes années Macha Béranger entre vous et moi, souvenez-vous), alors j'ai appris à me taire depuis. Me réduire tellement au silence que ce blog, cet espace intime-extime, il s'est éteint.

Mais au bout de deux ans de vie de couple AVEC LE MÊME HOMME (une médaille selon ma mère qui m'a toujours dit "Tu ne trouveras jamais personne avec ton caractère de merde"), j'ai envie d'écrire dessus. Et c'est compliqué car : l'homme est homme donc susceptible. Et puis je suis reine en mon pays, ma parole est unique, certes il pourrait se défendre en commentaires mais cela serait ridicule (quoi que non, ça pourrait être marrant). Malgré tous ces inconvénients, je ressens le besoin de m'étaler sur le sujet. Du couple. Car c'est un monde aussi particulier et parallèle que celui de la maternité (encore plus quand, comme moi, on partage sa vie avec un homme déjà père, pourtant j'ai vraiment tout fait pour ne pas aller dans cette direction contrariée vécue par ma mère; c'est assez amusant de voir comme j'ai plongé à deux reprises dans ce schéma). Allez dans un square d'enfants à 16h un samedi, vous comprendrez. C'est le zoo. Et le couple, le rapport homme-femme (ou HH ou FF), dominant-dominé, est un spectacle à lui seul. C'est à celui qui voudra avoir le dernier mot. Et moi, à ce jeu-là, j'ai tendance à m'affirmer.

Et c'est précisément là le problème.

Voilà, j'ai fini mon intro, je vous aurais volontiers raconté les six derniers mois de ma vie de couple tout de suite mais je crois qu'il vaut mieux laisser au chéri le temps de digérer notre engueulade du soir au téléphone, le temps qu'on fasse la paix comme toujours, mais surtout lui laisser le temps d'envisager que je puisse raconter de nouveau ma vie de couple ici, cela ne sera en rien un drame et au final on s'en bat les steaks de savoir si oui ou merde les éventuels commentateurs se rangeront de mon côté ou non (mais j'espère bien que vous serez du mien !).

Mais vu qu'on s'engueule de plus en plus fort à chaque fois avec mon homme, avec malchance je pourrai devenir célibataire avant même que la fin du monde me fasse mon sort.

Bien évidemment, je ne le souhaite pas : ce mec me fait chier sur plein de points (et ce qui m'énerve est qu'il n'admette pas ses torts quand moi j'admets les miens) mais je l'aime. Je ne me l'explique pas mais ce connard qui me fout hors de moi, je l'aime, c'est le seul homme qui arrive à - 98% du temps - me comprendre et profiter, avec moi, du temps qui passe avec la même saveur dans la musique la parole les regards et le toucher, cela je crois n'a pas de prix. Ou si, celui de l'orgueil.

Le couple c'est comme contempler avec fascination les singes au zoo : on est sur le cul par tant de points communs et pourtant on ne voudrait pas se mélanger à eux.

 

La seule chose triste dans le couple (et la raison pour laquelle finalement on s'engueule toujours pour des conneries), c'est que plus jamais on ne connaîtra ce fou manque du début, propre à tous les nouveaux amoureux.

Mais si on se quittait, un peu pour de faux ? Pour le plaisir de regoûter à ça, un peu, ce truc qui bizarre qui fait que l'absence nous tue et que les retrouvailles ont un goût de premier jour en presque mieux parfois...

Moi ce que je sais, c'est que mon mec est relou au quotidien tout comme moi, et qu'on ne voudrait pas quelqu'un d'autre pour tout l'or du monde (enfin ça se discute).

Bref, allons au zoo ce week-end nous retrouver.

 

PS : Suis-je la seule à harceler mon mec pour qu'il se lave les cheveux ?! Avec sa coupe de Stone Roses version rangée, il veut me faire croire qu'un peu crade c'est toujours mieux que la tête de champi du lendemain de shampouinage, oui très bien mais chéri, moi les cheveux gras, j'ai donné à 15 ans à l'époque Hole. Maintenant tu serais gentil de comprendre que si j'arrêtais de m'épiler, de me laver, d'acheter la bouteille de pinard chaque soir et de te fournir en gratin de patates, tu serais dans la merde. Tu vois le délire d'engueulades à deux balles dans laquelle on est ? Le couple, quoi. Les singes, le pouilleux et le maniaque-maman qui cherche les poux.