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mercredi, 14 janvier 2009

White Lies, To Lose my life 4 play

Je peux partager mon sexe avec le Pascal Nègre anglais. Je le sais, je suis une fille tout ce qu'il y a de plus prévisible tant qu'on a connu MTV US en 92, Marios Bros en 90 et qu'on comprend le plaisir à porter un tee New Kids on the Block vintage à vint-huit ans.

Surtout les cinquante premières secondes et à la trente-cinquième seconde de la minute quatre, après avoir rendu ma conclusion - a priori le fantôme du cousin de Johnny et Rose auront glissé dans mes oreilles le message, le message et les voix que fantasment de vagues conquistadores d'outre-Manche.

 

Comme si j'avais quatorze ans, comme si j'étais à la fenêtre de cette classe de dessin du deuxième étage, comme si le monde pouvait s'arrêter parce que je ne voyais pas *** entrer par la porte principale à 8h32, comme si j'avais quatorze ans et que j'écoutais mes K7 enregistrées la veille tard la nuit. Love or death, quatorze ans. (Il faut écouter en intégralité cette vidéo-là pour réussir à comprendre la locomotion de mes doigts cette nuit, en y intégrant le fruit raisin béni.)

 

Le 5 janvier 2008, les pas sont lourds, dans la rue adjacente à celle où m'attend une réunion qui s'annoncera épique, une maison avec un vrai jardin privatif en plein Paris fait danser ses hôtes sur Sabine Paturel, je fais rien que des bêtises que des bêtises quand t'es pas là, l'amour de l'époque je ne sais plus, je sais qui il est mais je n'arrive pas à situer cette nuit dans notre courte relation, je sais juste que j'étais amoureuse, follement, renouvellement continuel du battement inquiétant, j'étais ivre et comme souvent, tout me semblait passablement triste, passablement joyeux.

 

 

(Cette nuit, un ami chez moi parle du 24 octobre 2008 et de ses rencontres, de ces filles qui invitent aux baisers sans conséquences et aux rites ancestraux (sensuarocksextraux devrais-je dire, me mêlant aux souvenirs de cette soirée tamponnée comme"acquit de coeur" dans mon notebook). Ouais, moi, c'est pas cette année que je me donne des objectifs, visiblement, je suis à deux ans de ce rite post-moderne. C'est pas plus mal je crois.)

 

Zach, ce garçon, je crois qu'il me fatiguerait vite avec son accordéon et sa voix tragi-brestoise. Et pourtant, nos différences me donnent à entendre que l'amour est dans la frontière à franchir. Entre 26 et 28 ans, mon comportement la nuit n'a pas changé mais mon esprit vingt heures plus tard a évolué. Ni plus bas ni plus haut, évolué (ah bah si, soit plus haut, soit plus bas, eh bien je ne sais pas). J'aime de plus en plus les garçons qui me diffèrent, le petit prince arrivait peut-être à la moitié de ses vingt-huit ans quand il sortit sa prose pour grands enfants sages et contemplatifs. La jolie mélodie, je sais que pour mon bonheur doivent être réunis les regards complices et la rêverie solitaire. Dans à peine trois semaines, je visite le pensionnat anciennement la résidence principale de mon grand-père près de la Néva, le fantôme d'Alexandre et les décors baroques d'une Venise sur laquelle coulent encore quelques heureux instants de silence élogieux à la gloire du passé muet mais imposant.

EDF, les garçons barbus qui se mouchent, le Fervex, les femmes qui deviennent belles en prenant de la distance et la fille qui faisait des clins d'oeil aux hommes de son passé. Pays merveilleux, quand te reverrai-je chantait un laid personnage néanmoins touchant dans un film français à succès des années 80, me vient en tête cette rengaine et puis une autre, celle-là...


podcast

J'y retourne, le passé et le présent font parfois sourire, si tout était aussi simple qu'une conversation où je prends un air certain pour donner le La sur l'amour, la vie et ses souterrains, je ne donnerais pas cher de ma peau.

 

En 2009, je continue de parler à un appareil photo, en 2009 je continue de répondre oui aux questions, en 2009 j'arrête de croire que je suis capable d'arrêter de fumer et de boire pour préparer mon bon lait maternel, en 2009 je tombe amoureuse, en 2009 je continue d'aimer l'absurdité lever-café-ah ouais toi aussi ?, en 2009 je ne ressemble pas à mes amis trentenaires je ne me donne pas d'objectifs lesquels pourraient me déprimer ou m'enchanter selon leur taux de réussite l'année écoulée. En gros, on reste toujours aussi conne et la nuit on continue de se faire des réflexions qu'on évalue presque intéressantes.

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(L'humour, putain, cette autodérision, il n'y a que sur ce détail que je serai intransigeante. Merde, K maro, de la bombe ! On est à Palavas, on va redoubler notre 3ème à la rentrée, on était fait pour s'aimer ! Allez merde, faut vite mettre du bordel dans cette flaque livide - spéciale dédicace au crew besnob, du fouet bordel, du Francesco-mesdames-messieurs !)

You whispered : Where are you ? - God etc.