Made in Rive droite

En ce moment j'écoute avec acharnement musculaire Crimewave. En ce moment je laisse Crystal Castles entretenir mon souffle au coeur, mon souffle aux tempes, mon goût de la liberté. Je pourrais dire mon goût de la connerie adroite mais ce serait encore donner raison aux ennemis mes amis. Ils ont raison, j'ai quinze ans, je dis merde aux profs, je grave au compas le nom des groupes que j'aime sur la table pendant les heures de colle et je kiffe râler pour des choses qui demain n'auront plus aucune importance.

Je me masturbe à un rythme insensé depuis deux jours. Ca me prend comme une envie de pisser entre deux voitures après une soirée digne de mon nom, ça me prend souvent l'après-midi entre deux mails pro, ça me prend avec des images de mecs riches, hautains et méprisants, des mecs massifs, des mecs qui me repoussent lorsque j'ai les yeux ouverts. Et je mouille, je mouille comme une pute aristocrate. Mère ! Comment osez-vous me transmettre tant de puissance, tant d'averses en moi, comment cela est-ce possible ?... Tellement mon sexe est grand, tellement mon sexe inonde que j'en suis arrivé à penser que mon amant par-delà l'océan réussissait à venir en moi pour m'offrir tout ce liquide chaud et généreux ! 

Je n'aime pas que la meilleure amie de ma mère m'appelle après 22h pour me rappeler à l'ordre, je n'aime pas prendre un ton sympathique pour lui répondre que je n'ai pas oublié le cadeau d'anniversaire de ma mère. Je n'aime pas qu'elle me rappelle quoi que ce soit en rapport avec ma mère. Je n'aime pas que l'amie de ma mère s'immisce dans notre vie, notre intimité, notre duo. C'est MA mère ! ;)

Il y a cette histoire*, d'une fille qui se persuade qu'elle est amoureuse de cet homme qui lui offre tout ce dont elle pense avoir besoin excepté la passion instinctive qui promet au premier regard des heures, des journées, des vies à refaire à deux pour un temps qu'on s'invente. Il y a cette histoire que je vous raconterai un jour, lorsque les protagonistes auront fait place à d'autres. Je la garde pour moi, la romancer et les tuer pour de plus belles aventures, plus puissantes.

J'aimerais le Youp's au poignet, les bottes en cuir rouge Isabel Marant aux pieds, les yeux noircis au khôl d'une fille qui sait jouer du pinceau, les omoplates pianotées et la même bêtise que cette fille qui laissa un 15 février "*** a trop d'orgueil pour rester amoureuse très longtemps" comme statut Facebook.

Très peu de filles lâchent des soupirs de plaisir susceptibles de me faire jouir. Quand elles y arrivent, Sainte Rita et moi-même leur donnons tout notre gratitude, un teint rosé framboise précoce, nous aimons beaucoup.  

Même quand j'ai très soif, que ma gorge appelle à l'Evian ultra fraîche, un shot de vodka passe parfois nettement plus facilement que des bulles de coca light lemon conservées au frais dans une bouteille en plastique. La bouteille en verre, le plaisir rétrochic.

Si je ressemble à Jenny de L World, alors peut-être ce mec qui s'avéra être une femme dans ma bouche considéra toutes les Jenny de la planète comme des allumeuses, des gentilles salopes. Aurait-elle tort ? Je ne crois pas. Je crois aussi que pour passer la nuit dans son appartement près des jardins du Palais-Royal, il aurait fallu qu'une colocatrice sosie de Kate Moss l'accompagnât. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Je ne me donnerai pas à toi, petit homme, j'aime les femmes au déhanché sadique et à la langue colorée sucrée par des bonbons fifilles. 

"un con qui ne sait pas ce qu'il perd..." Il y a des mails qui arrivent un jour, et qui te touchent en plein coeur. Merci, beauté ! Mais tous les hommes ne savent pas sublimer la femme qu'ils ont en face d'eux, question d'expérienceS peut-être... ;p

Saint Valentin et lendemain qui chante.

"Je te vois bientôt." Ta jolie organise une boum au sein du poumon, la musique est forte, personne n'est encore assez vieux pour vouloir baisser le volume, les enceintes éclatent les tympans mais pas les vitres, je t'attends pour les briser sur un air de polka. J'emmerde celles et ceux qui relèvent la sauce d'aigreur, la crudité oui, l'amertume non. J'aime bien ce titre, j'aurais aimé le trouver, PS : i love you but i don't miss you. Les rockers sont des petits cons qui plairont toujours à Jenny les bons tuyaux.

Mais si tu ne me manques pas, sainte Rita me dit que ça y ressemble... 

Je suis toujours étonnée de surprendre les gens en leur apprenant qu'amoureuse, je suis fidèle. Les temps changeront sans doute, peut-être, mais je m'aime assez dans ce rôle-là je dois dire. Pourquoi dire ça, tout cela, je n'en sais strictement rien. Bien trente minutes que j'écoute le titre ci-dessous en boucle en laissant mes doigts vous taper les videdesens qui se baladent en haut, en bas, au milieu, ça fait du bien. Laisser son esprit et ses mains rendre ce que personne ne veut écouter, même après deux grammes de tout. Ouais, ça me fait du bien de laisser mes mains jouer au foot dans la cour de récré qu'est ce blog. Sur ce, il est 2h22, j'ai du travail sous influence à rendre. Que du bonheur, Nikos et Quentin en savent quelque chose ! ou pas. Du tout.

Where do all the lovers meet with one another,
in an effort to uncover what has happened to their salad days?
The sprite ones on the corner, dream of something warmer
A semblance of their old ways, what has happened to our handmade days?

Oh no!

* si vous avez pensé une seule seconde que cette histoire pouvait être la mienne, désolée de vous le dire mais vous êtes passé à côté du personnage !

PS : 1 113ème note

Edit 3h51 : spéciale dédicace de bonnet jaune au killer de putes jaunes ;)