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samedi, 20 mai 2006

Petite fille grondée

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Je ne peux pas rentrer chez moi. Mon père a grillé que j'avais claqué 1000 euros la semaine dernière, ma mère vient de me prévenir. Le pire, c'est qu'il ne m'a pas appelé pour m'en avertir. Donc il attend de me voir physiquement pour me demander ce que je peux bien foutre avec mes tunes, il va m'engueuler. Gentiment mais quand même. J'ai pas envie de lui détailler mes achats, mes dépenses. En plus, à chaque fois qu'il me parle de mon incapacité à gérer un budget, ma non-notion de l'argent, j'ai le coeur serré et envie de pleurer. J'y peux rien, mon père pose tellement rarement son regard un peu dur "inquiet pour toi, ma fille, tu finiras à la rue" que les rares fois où il les pose, ça me donne 20 ans de moins, comme quand votre mère vous dispute trop méchamment parce que vous avez osé vous cacher derrière le kiosque au marché et lui faire croire qu'elle vous a perdue (oui, j'étais une garce).

Donc voilà, je n'ose pas les visiter. Ma mère, d'habitude déçue quand j'annule, a elle-même pris la parole avant que l'idée me traverse l'esprit : "Non mais tu n'as qu'à pas venir demain..." Merci maman, ça fait plaisir de se sentir aimée !

Résultat, je me retrouve comme une idiote, seule chez moi. Dehors, des manifestants. Pour quoi ? Je ne sais pas, je donne sur cours. Enfin ça a l'air d'être le bordel sur le boulevard Saint-Germain, les sirènes, le vent et ITV en fond. Encore en pyjama.

J'en ai marre que mon père ait accès à mon compte en banque ; mes parents savent tout sur moi, pire que le KGB !

J'ai envie de voir la mer...

 

16h05 : Bon bah voilà, je viens de raccrocher. Mon père m'a appelé. J'ai eu le coeur très lourd. Pas parce qu'il m'a engueulé cinq secondes mais parce qu'il ne veut pas que je sois comme tous les cancer (mon père ressemble à Dark sur certains points...;p), pseudo artistes qui n'ont aucune notion des réalités, qui finissent plus bohèmes que bourgeois. Mon père refuse que je ressemble à Sophie, sa première femme. Mon père s'inquiète pour mon futur, a peur pour moi, je le comprends. Comme il dit, lui a du talent, a toujours vécu comme moi mais avec le talent, n'a jamais eu de problèmes. Moi, c'est différent : j'ai le talent pour faire des conneries. Mon père croit en moi pour beaucoup de choses mais n'a pas confiance en ma nature cancer, comme il dit. Il a raison. Et il ne veut surtout pas que je dépende d'un mari riche et con (un peu de jalousie aussi...). Il a raison. Putain, faut que je descende un peu sur terre de temps en temps. Pfff, la vie n'est plus drôle quand on est grand. Et mon père, pour la première fois de sa vie (à la différence de ma mère, très cartésienne), a émis l'hypothèse qu'un jour, il pourrait être ailleurs et/ou ma mère malade (faut pas s'étonner si je suis angoissée par la maladie après) et que ce jour là, il ne faudrait pas que je me retrouve sans un sou. Maintenant, je vais repenser au fait que mes parents ne sont pas immortels, que les aimer comme je les aime me tue, que je suis adulte, qu'il faut que je travaille dur pour obtenir ce que je veux (ce que je veux, c'est un secret). Papa, je t'aime. Mais je ne te le dis qu'ici, que c'est triste. Mais parce qu'il a pour philosophie la légèreté encore et toujours, il m'a dit que ça lui ferait très plaisir de me voir demain. Demain, je serais un adulte bébé, c'est déjà mieux qu'un adulescent, non ? Ouais, sais pas mais bon, je fais des efforts, là, merde.

Ah... et je dois lui redonner ma carte bleue à la fin du mois, quand je vous dis qu'ils sont pire que le KGB !

C'est horrible, à chaque fois que je lui donne ma CB (il n'y a que comme ça que je ne dépense pas, on a rien trouvé de mieux pour l'instant), je déprime. Et je fais des économies, certes. Pas grave, je me ferais inviter par des hommes, comme une pute. Oh puis je sais que je vais récupérer ma carte dix jours plus tard alors...

Trop dure, ma vie. Je plaisante.

Buvons un jus de raison à sa santé !

J’ai arrêté de penser à toi. Un verre à ton âme j’ai bu.

Je suis une menteuse, j’aime me convaincre que la vie est plus belle quand le ciel est gris. C’est faux.

Les cons sont heureux.

Et j’ai envie de l’être.

Juste par curiosité, connaître cette sensation de bien-être dépassés les six coïts, les dix bouteilles de Taittinger et les dizaines de lignes. Et si le bonheur m’allait au teint…

Parler des heures de vide, de tristesse, de toute cette mascarade, de cet oubli désarmant que tu intègres en toi, toujours un peu plus, toute cette merde, je la vomis. Elle m’ennuie plus qu’elle ne m’attire. Ces eaux ne sont pas profondes, on n’y perd pas assez pied pour ignorer la côte, on ne perd jamais les sauveteurs de vue. Dommage.

Et toi, qui pensais tellement être un homme, le mien !

Je te regardais comme tel, sans y croire vraiment,

Le plus beau dans les histoires d’amour, c’est la fin.

Les larmes, lorsqu’elles sont sincères, subliment la vie, ma vie.

Et je ne pleurais plus. Fin avortée. La faute à pas’d chance.

Et aujourd’hui, qui es-tu ? Comment elle s’appelle ?

Tu penses à moi, parfois ?

Moi aussi.

Et là, je chanterai…

On n'partage plus de secrets
On n'partage plus nos joies
On s'dit plus grand chose quand on s'voit
On s'y brûle plus les doigts
Et devant tout c'qui nous sépare
Sans plus rien qui répare
Au nom de tout c'qui nous sépare
Sans l'ombre d'un espoir
Oh oh oh oh oh oh oh oh

Notre passé c'est comme de la poussière
Qu'on souffle sur un meuble
Des particules qui dansent dans le soleil
Et disparaissent toutes seules
Quand je pense à tout c'qui nous sépare
Sans plus rien qui répare
Au nom de tout c'qui nous sépare
Comme deux ombres à l'écart
J'ai perdu ma lumière intérieure
Perdu mon p'tit phare
Ça éclairait tous mes sourires
Maintenant j'vis plus qu'dans le noir
Alors c'est comme finir ses jours en prison
C'qui vous fait tenir c'est l'absence de raison
Et la distance qui sépare
Les fantômes de l'histoire
Tout c'qui nous sépare



Au nom de tout c'qui nous sépare



J'pourrais interpréter tes silences
Mais ça m'dit plus trop rien
Quelle est la valeur des choses
Si c'qu'on échange coûte plus rien ?
Et devant tout c'qui nous sépare
Sans plus rien qui répare
Au nom de tout c'qui nous sépare
Trahis et dérisoires

C'est comme une révolution
Un pays qu'on raye d'une carte
J'savais très bien l'pourquoi, l'comment
Même avant que tu partes
Alors c'est comme finir ses jours en prison
C'qui nous fait t'nir c'est l'absence de raison
Et la distance qui sépare
Les héros de notre histoire
Au nom de tout c'qui nous sépare
Salis et sans espoir
Au nom de tout c'qui nous sépare

  Et là, je te dirais…

Paradoxes, toujours…

Parce que je ne serai jamais celle que tu aimes, elle n’existe pas.

Comment me reconnaître quand mon visage me ment chaque matin ?

Pourquoi accuser l’absence quand la mauvaise foi hurle ?

Jamais je n’aurais dû refaire ces dix chiffres sur mon téléphone.

Jamais tu n’aurais dû répondre.

Jamais je ne renoncerai, au fond.

Je sais…

Moi aussi, je t’aime à jamais

Voilà le dialogue que j’imagine si je compose un jour son numéro, celui qui m’a tant coûté, je l’ai payé si cher, si vous saviez…

Maintenant, j’ai un cœur de pierre. Je verbalise tout pour refuser l’accès aux sentiments. Et quand les sentiments montent, rendent euphoriques et fardée, qu’ils donnent ce rose aux joues cette lumière aux yeux et cet air niais au visage, je réalise qu’ils sont trop indécents pour être sincère. Je suis une menteuse en amour. Mais je pense que je retrouverai un jour, avec un autre, la même vérité que nous avons partagé, un temps, ensemble.

Et là, la fille un peu stone qui vous écrit, elle a envie de vous chuchoter… Je n’ai aimé qu’une seule fois, c’était fort, dur et destructeur.

Aujourd’hui, j’aspire enfin à un confort sentimental neuf. Je veux tout : le chauffage central, l’eau chaude (je suis frileuse finalement, pour une ruscoff), la porte blindée, la vue sur mer et un gardien en cas de coups durs. Bah oui, je suis moderne, je m’adapte !

Là, je vais copier-coller ce texte Word sur une nouvelle page qui ne restera vierge qu’à peine dix secondes, plus vite qu'Emery le Tao addict !

 

Ne vous inquiétez pas, je pars ce week-end, vous ne m'aurez pas sur les pattes avec mes vieux discours de jeune amoureuse déçue pleines de contradictions ! Promis je ne jure pas c'est pas beau de jurer j'arrête lundi, j'oublie tous ces garçons, ces hommes, ces sexes et je m'ouvre aux autres. Qui vivra jouira, bonne nuit. La mienne sera bonne.

 

 

Le droit des autres est une concession faite par notre sentiment de puissance au sentiment de puissance de ces autres.

Friedrich Nietzsche

 

La relecture en même temps que votre lecture. Frogita, je crois que tu seras la seule à la lire, je la supprime certainement dans trois minutes... !

Non, finalement, je vais écouter Sparring partner une fois ou deux avant d'affronter mes écrits.

vendredi, 19 mai 2006

16h46

J'écris ces quelques phrases et je paaaaars ! Je quitte ce quartier où les pigeons sont aussi agressifs que dans Les Oiseaux, ça pue, les grosses me poussent dans la rue ; je retrouve ma rive, ma patrie, ma bulle, my home sweet home. Je dois d'abord passer chez Comptoir des Cotonniers, leur sac de merde (celui à pois) est vraiment... merdique, l'une des lanières a craqué. Je vous jure que si les pétasses de la boutique rue Bonaparte ne me l'échangent pas, je les descends par-tout. Le pire, c'est que je suis certaine qu'elles ne vont pas me l'échanger, mais j'ai la flemme d'aller chez le cordonnier. En même temps, je pourrais faire installer des lanières stylee mais merde, qu'elles me l'échangent, point barre. On lance les paris ? A votre avis : échangé ou pas ?

Bon et après, petit verre dans le quartier avec une copine. Besoin de RESPIRER. D'être dans MON quartier, ras-le-bol de Château d'Eau, tous ces bobos popu branchés commerce équitable, je ne peux plus me les voir. Et leur look, mon Dieu, on dirait des ados en camp chez José Bové, berk, une grosse bande de ploucs, je veux ma rive gauche, j'y suis j'y reste. Pareil hier à Bastille, autant jeune, j'aimais y retrouver mes potes mais là, ah ça non alors, tous ces nazes, on dirait une pub réalisée par Klapish pour vendre du mobilier pseudo vintage récupéré chez Emmaüs et des fringues de chez Guerrisol (qui était super autrefois, quand il y avait une pré-selection géniale sur la dernière boutique de Clichy mais maintenant, c'est vraiment naze), bref je retrouve mes bourges, mes vieilles peaux aigries, mes images d'Epinal, là où je me sens le mieux à Paris et ailleurs.

16h55 

jeudi, 18 mai 2006

Vous attendrez le 18 mai 2007

Je suis trop fatiguée pour écrire une note sur vous. En plus, j'ai chopé une connerie d'allergie, j'ai les yeux ultra-sensibles depuis le déjeuner ; ce soir, personne ne me croyait quand je leur disais que je n'avais pas fumé. Mes yeux ne sont plus bleus mais rouges, j'ai beau mettre mes lunettes, ça ne change rien, c'est bien ma veine. J'ai hâte d'être demain soir, deux jours de repos, j'en ai besoin.

De toute manières, si je vous disais ce que j'ai sur le coeur et ailleurs, je m'enflammerais. Je suis tellement fatiguée en ce moment que je prends tout au 1er degré, tous ces cons...

Je me complique certainement la vie mais là, vraiment, la fatigue accumulée joue sérieusement sur mon moral, en berne.

J'ai la vie devant moi !

Ce soir, il faut que j'écrive une note. Attention séquence émotion... Enfin on verra, si je suis crevée en rentrant du défilé de Bulles à Bastille, je la pondrai l'an prochain. Et puis comme je ne fréquenterai pas les mêmes personnes dans 12 mois, ça m'évitera la connerie de dire des gentillesses sur des gens que je mépriserai prochainement.

(merci pour hier soir, c'était parfait - série "entre nous")

J'ai appris ma conjugaison par coeur

je joue

tu joues

il joue

 

nous jouons

vous jouez

ils jouent

mercredi, 17 mai 2006

Travailler en milieu urbain... sur le bitume (comme les putes)

Cette aprèm', j'ai classe verte, trop cool !

lundi, 15 mai 2006

Don't believe them !

J'écoute The way it is de Bruce Hornsby et c'est trop bon ! Ces accords over kitsch, so 80's m'évoquent mon enfance, l'adolescence de mon frère, que je voyais si peu. Les paroles ont aujourd'hui un autre écho mais les clichés des clips ricains aidant, je m'imagine aujoud'hui, en l'écoutant, à New York, tel un Bruce Springsteen fort et humain, traversant les quartiers popu, faibles mais debout, toujours, les papys black avec leur canne, devant l'épicier, avec des sourires aussi transperçants que le regard de Michael London dans Les Routes du Paradis, les grosses dames avec leurs bigoudis sur la tête, assises dans l'éternel sofa en bas des marches de leur immeuble, les gamines qui jouent à la corde à sauter (me rappelle plus de ce jeu, vous savez...), les jeunes beaux gosses (pas encore truands, ça c'est réservé aux prochains film de Mel Gibson) en pleine communion sportive sur le terrain de basket... Mais non, la vie de merde mais souriante n'est même plus réservée aux clips de MTV, ils n'appartiennent qu'à l'idée que j'aurais aimé gardée...

C'est beau la pouvoir de l'image, de la comm ultra bright des années fric, tellement fort que j'arrive presque à penser que lorsque Bruce Horsby chuchote "that's the way it is" en milieu de titre, il me le dédicace, juste pour me dire : "t'inquiète, gamine, la vie est pourrie mais avec ma musique de merde 80's à souhait et ton regard d'enfant blasée mais enfant, tu arriveras à croire toute ta vie que la merde ne t'atteindra jamais".

Vous y croyez, vous ? Une chanson de merde que j'adore réecouter à nouveau et me voilà transformée en David Abiker sauce bobo slave intégrée !

Que la vie est belle quand on se ment...

Sans déconner, téléchargez-la, ça fait du bien ;)Enfin moi, j'adore !

Le sang coule et les larmes s'est(r)ompent

Maintenant, je sais pourquoi je sombrais dans une dépression depuis hier soir. Ca ne durera que quatre jours, je suis sauvée ! Allez, pour fêter l'absence du prince pas si charmant et sa graine qui se fait ô combien désirer, apéro au Flore ! A moins que je file directement chambre *** à L'Hotel du Louvre...

dimanche, 14 mai 2006

S'accomplir ne veut rien dire

Plus que jamais, je ne sais pas où je vais. Le temps passe si vite...