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dimanche, 30 novembre 2008

FCBK et l'homme qui murmurait aux vulves asiatiques

Comment leur faire comprendre qu'on en a rien à foutre de la cinquième phrase de la page 56 de leur livre le plus proche et même le plus loin ?

 

Message perso : Chéri, tu vas être ravi d'apprendre que je fais le café aussi bien qu'un boulanger américain fait la baguette. Mais le thé est bon et la température comme tu l'aimes. A demain matin, mon lécheur de chinoises préféré !

 

Attitude à adopter cette semaine :

PS : Non, non, je ne fais absolument pas pire avec mes statuts...

De l'incompréhension et du bonheur de se promener en collant par 3°C

Oscar offre des toiles à cette fille de province qui devient sa fiancée après des nuits à trois et quatre dans son deux pièces à Madrid

Pauline quitte sa maison du Xeme pour un grand appartement à Levallois pour elle, son homme et son bébé

V abandonne le XIVeme pour retrouver un trois pièces à Gambetta avec mari et enfant

Fanny fait une cinquième année pour devenir journaliste  comme son père

Zaza s'expatrie en banlieue pour une coloc berlinoise

La coach envisage de quitter son meublé depuis qu'elle a son CDI

C teste de nouveau la vie à deux avec son vierge pour se lancer dans un déménagement, un vrai, à deux

Et moi je trouve mon appartement trop grand pour mon aspirateur, ou le contraire

Soit mes amis sont sérieux, soit mes parents confondent mon année de naissance avec le nombre de mes nouvelles lubbies mensuelles.


J'ai atterri dans une manifestation où des noirs mangeaient des merguez qui narguaient mon esprit diet du matin et où l'on pouvait voir des gens de l'UNESCO se battre pour des idées qui de près sous mon casque semblaient justes.
J'ai atterri dans une brocante où des garçons de vingt ans vendaient le mobilier 70's de leur père.
J'ai atterri dans un appartement où certaines se demandaient si le sexe d'une blonde était le scotch des garçons immatures.
J'ai pas compris, j'ai fait pipi avec un livre d'Helmut Newton, White Women, l'ordinateur diffusait une chanson transpirante, sons saturés, j'ai pénétré mon intérieur avant de me rhabiller en concluant que le papier toilette triple épaisseur, c'est quand même ce qu'on a fait de mieux depuis l'invention de l'accroche-serviette de plage.

J'ai tout annulé au dernier moment, le silence le calme la paix de la campagne, j'ai pas pu.

J'ai cru voir mon fantôme lorsque je tendis la paire de chaussettes en laine à la caissière du Monoprix, achetées pour ne pas avoir froid sur le sol de Paul.

1h38, sonnerie de portable

faut pas trop attendre des types qui te disent qu'ils ne peuvent rien te donner

papa

"Je savais que tu ne dormais pas... Ouvre les fenêtres..."

Il neige. Gros flocons. Une minute sur mon balcon et je rentre avec une coiffe blanche. Villars s/ Ollon, Etienne Richard et Cora ramassant le bois dans l'arrière cour du chalet, bonheur PAUSE, matière rare qui fait rêver les enfants des îles et des villes, un truc de fille peut-être.

A la chaleur de Paul, aux mains de M sur mes hanches, au sourire de Frédéric, à l'imprévu menteur, je préférerai toujours le privilège de voir tomber la neige en écoutant mon père sourire à mes onomatopées.


podcast

(Quand j'étais petite, je lisais et relisais Le Château de ma mère en pleurant à la fin, si vous trouvez cela grotesque, tant mieux, nous ne nous aimons pas.)

jeudi, 27 novembre 2008

J'ai un peu pleuré mais c'était à cause de FR3 et des actrices en noir

Après-midi à trois au champagne, émotion.

Je n'avais pas vu Pauline depuis qu'elle m'avait annoncé qu'elle était enceinte. De même qu'avec V, je m'étais mise en mode silence pendant neuf mois. Sans explication j'ai disparu et réapparu dans leur vie. Avant, après. Pendant, une partie de moi refusait d'accepter que je grandissais moins vite. Je grandis toujours aussi difficilement.

Deux retrouvailles en un mois, deux bébés dans les bras, deux filles. La maternité, ça donne de la distance. Quand on tient cette petite chose dans ses bras, on est fasciné. Aussi déstabilisant que la première fois qu'on se retrouve nue devant un garçon. Je ne suis pas prête à tenir la responsabilité d'un être qui comptera plus que tout. Ca me fait peur. Elles ont beau dire, ta vie change sacrément.

J'ai regardé Louise, ai tenu la poussette et me suis regardée dans le grand miroir de la cheminée : je n'ai pas vraiment aimé ce que j'ai vu, je ne me suis pas reconnue en hypothétique maman. Pas prête, Jen. La trouille, de passer à côté de. La trouille, de ne pas entendre un jour un homme me. La trouille, de tout, souvent.
J'ai des envies de voyage, de passion, d'aventures.

Je n'ai pas envie d'aimer si fort quelqu'un d'autre que l'homme qui fait de ma vie une cour de récréation. Amoureuse et égoïste. Pour l'instant. Pourtant, un enfant, un bébé, c'est l'un des plus beaux voyages à faire dans la vie d'une femme. Mais ça ne me donne pas envie, plus. Je ne suis pas encore femme, je crois. J'en suis sûre. Finalement, je m'étonne de le penser mais je ne suis pas si pressée de rencontrer le bon. Deux fois je me suis trompée, une troisième claque me laisserait sûrement sur le carreau. Un enfant signifie trop de changements, j'ai encore envie de jouer, de gagner et de perdre, de pleurer et de me plaindre.

Bref, on s'en fout de mon ventre. Il va bien, il a mangé une cochonnerie devant un téléfilm de merde et il va se coucher avec sa chérie culotte.

(Effectivement, tu noteras que je parle du bébé que j'aurai un jour alors que je ne suis pas foutue de rester plus de trois mois avec un mec, mais bon, c'est l'intention qui compte. Mais il y a une chose dont je suis persuadée, c'est que je déchirerai dans le rôle de maman, ce sera un génial bordel.)

 

Eté 97, Londres, Marylebone Road.

ça faisait longtemps...

Deedee Vs Mry (JR pour les ennemis), la guerre est déclarée.

On peut aussi lire Chic type pour un résumé efficace.

Manque plus que Darkplanneur et Patricia Kass et tout le monde est prêt pour un remake des Sous-Doués (dedans, je suis celle qui se fait engrosser par le beau gosse de la classe, tu sais, celui qui a un traducteur vocal pour les cours d'anglais, ce qu'il est beau ce con).

Un peu de légèreté et de profondeur après ce post inutile (oui, c'est vrai, ils le sont tous)...

Gros plan à 2'38

Mon futur nouveau joujou

(Julien, tu crois que ça vaut le coup ?)

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lumix_g_panasonic.jpg
Je décide de mener une vie exemplaire, il faut que je m'y tienne au moins trois jours consécutifs bordel.
Pour bien commencer, retour aux sources à Château d'Eau pour prendre dans mes bras le bébé de Pauline.

























C'est nul, même à moi je fais des paroles en l'air.
MO-TI-VA-TION : VIE SAINE, EVIAN, THÉ DETOX, SOUPES DE TRUCS VERTS, BÉBÉS.



Non, sans façon

j'étais dans mon lit la nuit dernière et Henry m'a dit qu'il écrivait en prenant soin de mettre un miroir devant lui alors je me suis dit t'es pas la seule connasse narcissique à te taper des trips de ce genre ouais je me mate je m'aime quand j'écris je m'aime je me crache dessus je me jouis  sur la pointe du nez en goût esthétique aérien qui me ramène aux traditionnels mois d'août où lorsque je lis le Figaro de mon père j'apprends que des malheureux se sont plantés dans un petit avion dommage c'était sûrement sympa d'apprendre à aimer avoir des ailes

dans le sac Champion rose j'ai retrouvé la capsule d'une des boîtes de Lexomil que m'avait recommandé le docteur Guillotin à l'époque où je me droguais trop et buvais trop c'est comme ça les enfants de père insoumis ont besoin de flirter avec autre chose que la malle à poupée Le Nain Bleu arrivé un temps

dans cette capsule ô surprise bonheur joie incandescence la fin d'un gramme acheté par le biais de F ou Simon, là tu vois moi je suis comme un chat entouré de ses proches dans un appartement haussmannien

ça recommence j'avais promis au coach que non c'est vrai c'est mal faut grandir faut prendre de la hauteur et garder le nez droit toujours toujours, mais là tu vois coach je suis faible quand on me parle de plaisir alors je sais j'avais dit cette fois j'arrête mais le patch t'as vu ça n'a pas marché j'ai pas voulu que ça marche alors pourquoi voudrais-je que le reste atteigne une altitude à laquelle j'ai le nez qui saigne et la tête qui tourne hein oui pourquoi je sais pas j'aime peut-être ça, le ski à 1 400 mètres sur une neige coiffée de touffes vertes survivantes

je me fais mal au quartier, Charonne, Le Pélican, Saint Ambroise, Ménilmontant c'est chouette oui, on a tout. Presque. Finalement tu vois, Stéphane avait raison, je ne suis rien qu'une bourgeoise, j'aurais pu naître à Lyon sans doute. J'ai pas envie d'aimer quelqu'un à ma porte, c'était beau quand on était séparés par trois lignes de métro mais là ça vaudrait quoi ?  Je suis peut-être faible à tes yeux mais moi ce que je pense, c'est que la poésie des pierres n'est d'égal que ta liberté et ta liberté pour l'instant, je la vois pas, elle ressemble à la mienne, pleine de gentils rêves joliment polissés.  On s'est planté de flanc. J'irais bien à l'est en semaine et à l'ouest le week-end. Ou l'inverse, ça dépend de la couleur de cheveux et de la langue du dernier amoureux.

Ce que j'ai à dire cette nuit, c'est à bientôt près du garçon qui saura me dire pourquoi j'ai écrit FASANA HANKIES à la fin de cette note.


podcast

mercredi, 26 novembre 2008

Et merde...

Y a deux cons, dans l'immeuble d'en face, qui viennent de me faire des grands coucous, alors bon, merde quoi, sont moches en plus. Enfin sont rasés et j'aime pas. 'tain de merde, c'est chiant ça... Du coup, j'ose plus retourner sur le balcon.

 

Et je réalise que c'était pas une bonne idée de me balader en culotte et pull au réveil, je vais peut-être arrêter. Oh merde, c'est relou quand même. Deux beaufs en face et ils sont pour moi; je déteste ce quartier !

 

(Coach, c'est le connard dépressif, celui que je croyais cancéreux. Pff, tu parles... FAIT CHIER !!!)

 

Charl', vite, grouille, sauve-moi !

 

JE VEUX RETOURNER CHEZ MOI !!!

mardi, 25 novembre 2008

75011

En fin d'après-midi, je sentais qu'il était sage de sortir faire un tour plutôt que de rester taper mes petits papiers, laisser tourner en rond une image, des impressions qui ne mènent à rien. En sortant de l'ascenseur, je suis tombée sur la voisine du dessous. Aimable, j'échange quelques mots. Erreur. Elle m'a tenue la jambe pendant vingt minutes. Gentille mais curieuse, trop.  Me méfie d'elle. Elle a quand même réussi à me placer que ma nuit avec R l'avait visiblement dérangée, que ma musique dérangeait son fils de trente-huit ans encore chez maman et que ce ne serait pas du luxe de mettre de la moquette dans mon salon et mon couloir. Gentille...

J'arrive enfin à sortir de l'immeuble. Partie pour acheter des oranges et des cigarettes, je décide finalement de partir en exploration. Etrange de se promener dans un quartier qui devrait être le mien et dont je me sens complètement étrangère. Sentiment plaisant. Curieux mais plaisant. Je remonte la rue de Charonne, puis choisis de tourner à gauche, à droite, à gauche... Des petites tours derrière les immeubles du boulevard Voltaire, des rues pavées où j'ai une pensée pour les gamins qui doivent s'en donner à coeur joie avec leur ballon en mousse, des vélos et des plantes un peu partout posés comme on dessinerait des nuages au-dessus d'un radeau (mon sens du drame), des petits restaurants aux saveurs méridionales, jambon de cerrano, patatas fritas, spécialités algériennes, cours de théâtre, cours de musique, cours de yoga, des chinois qui tiennent des boulangeries, rue de la Folie Regnault ce nom m'a toujours fait penser à Rodin et Claudel, des femmes de trente-cinq ans vêtues éthique et bon marché, des magasins bio où l'on entre une fois par curiosité pour ne plus jamais y retourner faut voir les habitués ça file la migraine, les habitants de ce quartier m'amusent, entre le beauf et le fan d'indie. Deux heures plus tard je rentrais avec l'impression d'avoir tourné un vrai chapitre. Je pensais que ça comptait pour du beurre, les cartons les souvenirs tout ça, mais non. Et le plus bizarre, c'est qu'après dix ans tournés, c'est comme si je recommençais tout, ou presque. J'ai 28 ans, et mon petit coeur d'artichaut me laisse entendre que les rides n'atteignent jamais les profondeurs de l'âme. Tout est petit et grand à la fois ici. Je suis un peu comme la petite fille qui fait exprès de perdre sa mère dans un supermarché. Le seul truc, c'est que pour l'instant, aucune dame bienveillante ne m'a amenée à la caisse centrale pour annoncer ma perte et mon prénom. Que des messieurs qui offrent des bonbons. Je ne m'en plains pas, ils étaient bons.

Je ne sais pas trop pourquoi je raconte tout ça, demain je penserai le contraire de la plupart des refrains écrits ci-dessus.

Je suis tombée sur une bande-annonce de film, j'étais complètement passée à côté l'an dernier. Il faut que je le voie, je crois que c'est le genre de guimauve pour gens comme moi. Et s'il y a My good deed de Shearwater dans la bande originale, ça ne peut pas me décevoir entièrement.


Sinon ça va. Je ne comprends pas du tout encore tout bien de mon mécanisme interne mais un jour, peut-être, viendra...

 

 

Je me demande si je ne suis pas la fille cachée de Michel Legrand

Si vous avez un peu le même humour que moi (non, inutile de se lever tôt), que le cliché fake est votre leitmotiv dans la vie et que les contes restent votre Bible àlavieàlamort, alors regardez ça (à partir de la 2'35, c'est le meilleur)...

Cela dit, j'adore réellement ces chansons de merde.

Et la coupe de Deneuve ici, c'est terrible. Quant à la voix grave de Jean Marais, je suis fan.

 

lundi, 24 novembre 2008

Oui, demain je me lèverai à 6h30

La Dolce Vita, je l'écoutais en douce dans le train qui m'emmenait à Lyon chaque week-end pour un amour rococo, puis ce soir un petit coup de Ritournelle sur la platine et je trouvais dommage de ne pas vous faire profiter d'un grand moment de variété française, on cherche le smocking blanc cassé parmi la foule, on s'étale sur le piano à queue et on prend sa plus belle voix pour susurrer... Elsa.

Pensez à utiliser le mot atrabilaire, ça en jette je trouve à table avec des tas de con-servateurs de musée et autre directeur. Cela pour dire que Jean Clair ne mérite pas ses six euros trente centimes en occasion boulevard Saint Michel. Un esprit étriqué, des bons mots par ci par là mais rien qui mérite un fauteuil club à la nuit tombée. Poubelle. Bien écrit mais ça ne me suffit pas.