jeudi, 04 juin 2009
Une histoire de valse à trois temps ou plus
Rich people die unhappy, le néon rouge clignotait comme dans un mauvais film où le héros fume sa cigarette, démissionnaire, sur le rebord d'une fenêtre opaque.
Il me parlait de pavé dans la mare; je m'imaginais escalader un mur de Berlin au bois de Vincennes. La police sur l'avenue, la même musique qu'à New York, décidément il ne manquait plus que l'odeur des hot-dogs et je criais Eat Me.
Je lui ai dit que sans raison je m'étais mise à pleurer devant le mec des termites quelques heures plus tôt, il a ri. Moi aussi, la fatigue certainement. Quel con de rire, fallait sourire et remplir mon verre. Au lieu de ça, il a fermé la fenêtre, le bruit le faisait grimacer, il préfère enfumer son appartement. Parfois les choses sont trop grandes pour les anti-héros, ils longent les murs de leur appartement comme si le centre de chaque pièce cachait un secret trop fragile à écraser. Smart people die unhappy j'aurais écrit tout autour du judas si sa vodka n'avait pas autant manqué de coeur.
Je n'ai pas de temps pour faire des ronds de fumée depuis dix jours, quand je le vole c'est pour passer de l'euphorie à la paralysie apathique.
En bas de l'immeuble, j'ai levé la tête, pour voir si. La fenêtre était ouverte. Etait-ce pour respirer mieux et sans moi ? L'air était il est vrai plus respirable dehors.
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Des années plus tard, tout le manque te revient en pleine gueule
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Un coloc, ce serait bien parfois
Je ne devrais pas regarder Secrets d'Actualité le dimanche soir, là c'est la pub et je tremble à l'idée de découvrir que l'assassin n'est pas la mère mais le fils ! tin tin tin ça vibre chez Jen
En vrai, je vais flipper toute la nuit que des cambrioleurs me saucissonnent. Ou alors je vais rêver qu'on tue tous mes anciens amants devant mes yeux.
Moins drôle, j'ai une douleur dans le sein gauche depuis quelques jours. J'aime pas trop mais je ne jouerai pas l'hypondriaque. Même si je sais qu'en Suisse je vais maudir le gynéco, imaginant qu'à cause de sa trop longue liste d'attente en juillet on me trouvera une tumeur en septembre, trop tard. Et là, ce serait moi qui mourrais devant tous mes anciens amants.
(Le sexe, ça me donne des idées morbides finalement. Que faire ?)
(J'arrête de fumer dès demain, ça me réussit de moins en moins.)
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Pas vraiment ma came pourtant je l'écoute en boucle depuis hier
k
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Si Cantat cherche une pourrie dont s'inspirer pour écrire une chanson pour adolescents favorisés en manque de maux, je suis là
Je pensais me calmer sur le boulot, prendre plus de temps pour raconter des bêtises à des inconnus aussi ivres que moi la nuit mais voilà deux jours que j'ai repris le train en marche et je m'imagine mal choisir le bon temps à la place du travail en soirée, il y a de quoi avoir la nausée pourtant ça me grise. J'en ai rien à foutre de voir des gros cons faire leur numéro, se pamer et compter le nombre de cheveux de couleurs différentes les lendemains qui ne chantent ni déchantent, je dois devenir un démon de droite je sais pas mais je pense qu'au pognon en ce moment. Savoir que je m'enrichis me fait plus frissonner que les coups de rein de Louis, c'est dire; moi ce qui me fait mouiller c'est le bulletin de paie qui double, ce qui me fait saliver c'est appeler ma banque et vérifier que mon compte grossit, ce qui me rend sereine c'est de savoir que le monde tourne avec moi.
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Let me be your thing
La forme rebondie de ses quartiers d'orange sur ces tomates, mes papilles gustatives ont le mal de ses partouzes culinaires.
Litany against fear et ses doigts pianotent de nouveau sur mon dos. En décomposant une à une chaque pièce de mon corps il crée une liberté, une fille liée coeur et hanches à ses poignets, liée et libre, attachée ma voix te dit tout en silence, cambrée sous ton empreinte digitale, marquée au foufre indélébile
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Le monde est décidément très petit. Quelle chance !
02:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
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La robe Chloé à 1 604 euros, je la veux.
Le mec avec sa mèche qui irrite les laids et l'haleine qui n'amnésie même pas la douce au réveil, je les veux.
Le mec qui me fera rire plus d'une semaine, je le veux.
La manche sans le molard expulsé en phase éternuement, je la veux clean au bouton stop de ma machine à laver.
Le numéro
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est-ce bien utile de préciser qu'il ne faut pas m'écouter parler quand je suis pompette ?...
je le ferai ce soir quand j'aurai terminé tout le marathon admin
mais en gros, ok quand je suis un peu chardonnisée, je dis des trucs digne d'une ado gothique mais
02:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mode silencieux
"Tu me fais toujours la tête ?"
Ce qui rend vraiment vivant un quartier.
"Essaie de te rappeler, que disait-il, comment parlait-il, comment aime-t-il, aime-t-il, je m'énerve... Mais dis-moi, tu crois... Tu crois qu'il chantonne dans la rue quand il est heureux ou qu'il préfère sourire à la contrôleuse obèse et acnéique ?"
Dimanche, réveil. La tête enfarinée, je ne sais pas si je suis fatiguée ou remontée, lasse ou juste abimée par mon horloge interne jet-laguée. Les murs sont blancs, les rideaux sont blancs, lunettes dans le lit, tout est blanc ici, même les pets du locataire.
J'ai soif. Je me tire du lit, habillée comme la veille, je vérifie la monnaie dans la poche droite de mon jean, chausse mes tennis et descends les trois étages de cet immeuble bellevillois. Des chinois qui préparent des crêpes, une mamie qui sort son caniche abricot, une fille élancée et légère comme dans une pub pour Danone frappe à la porte d'un atelier qui restera fermée, trois bâtiments et puis s'en vont. Boulangerie. Deux pains au chocolat et quatre canettes de soda à l'orange et au citron. J'ai envie de sentir des billes de gaz rouler sur mes joues plutôt que celles du locataire, aussi tendre soit-il - je ne donnerai pas d'indications sur l'odeur qui se dégage de mes trois crottes à une heure d'intervalle chacune ce dimanche-là. Je paye, je souris en disant merci et au revoir. En traversant de nouveau les différentes cours, je repense à T., ce type embrassé dans les toilettes avec qui j'ai dansé sur La Foule sans musique sans les mains langues brûlantes langues liées langue de pute. Quand arrêterai-je d'oublier qui je suis, quand passerai-je une soirée sans crier, sans faire rire, sans être trop... Elle est où la fille maladivement timide que la mère traînait chez le psy de la famille pour lui rendre la voix ? Elle est où la petite fille modèle qui portait des collants sans les filer, portait le parfum de la patience, portait en elle ce qu'il fait bon éteindre à coup de yeux baissés et de poses discrètes ?
Un brunch et ça ira mieux, la poudre n'aura plus d'effet que sur une locomotion dynamique. C'est vrai qu'on trouve quelques accessoires sympas et pas chers chez les chinois du coin. Je reviendrai peut-être. Canal, soleil, souvenirs rue Dieu, brunch chez Prune. Putain, j'avais oublié à quel point un parking d'abrutis pouvait me rendre cynique un dimanche ciel bleu mouettes heureuses. La connasse en microshort à pois (pas le short le problème) qui après avoir attendu vingt minutes une table avec son pote homo et prouvé à tout le monde qu'un humain pouvait rendre un congénère végétarien par le hérissement de ses poils (l'autre sens est également bon pour le mec de quarante ans qui baise du veau, rendre un végétalien carnivore et/ou polygame), avoue discrètement à son pote qu'en fait, elle a quand même un peu honte. Honte de quoi ? D'être une grande gueule à étiquettes et palais sans fond ? La honte d'être moins sexy qu'une huître, bordel hier j'aurais rejoué un road trip movie sanguinaire rue Beaurepaire. Repère de cons ! Mais comment ai-je pu aimer appartenir à cette clique de clones ? Comment ai-je pu être aussi peu clairvoyante ? Comment ai-je pu adorer cette rue, ce café et ses habitués autrefois ? Parce que les cons n'étaient pas encore là, et que le matin le café crème chez Prune était aussi bon qu'un bain moussant avec tous ses meilleurs plans cul. Il n'y avait qu'un homme qui sentait bon le café et le discours intelligent hier midi, le serveur.
A ma gauche, ce couple entièrement vêtu de noir qui pense sincèrement que si les artistes ont de tout temps choisi la couleur du deuil pour leur vie sociale (qui sait, Karl porte peut-être des joggings rose Barbie à la J-Lo après avoir tartiné son corps de crème "je ne veux pas devenir flasque" en écoutant la dernière playlist que lui a conseillée cette vilaine trav de Carine), alors il faut faire pareil, même si le noir n'améliore pas vraiment l'esthétisme de votre cul large, même si vous êtes toujours aussi bidon en noir qu'en coquelicot et qu'aucune couleur n'aura jamais d'effet sur le charisme qui vous fait cruellement défaut tant dans votre métier que dans vos chiottes. Ah ouais, hier j'avais la rage, la rage de voir qu'autant de nanas peuvent choisir les mêmes sapes, toutes se croiser dans la même rue chaque matin et chaque soir et pas une sembler décider qu'il est temps d'écouter ses couleurs, ses mots, son souffle et non plus celui du voisin critique chez Vogue Italie. Le pire, c'est que là-bas, même la nana qui ose vraiment passe pour une fondue aux slogans peints à la bombe or AndréHomeDesign sur son tregging AA et son tandem Comptoir customisé par Mouloud après son régime de quinze mois grâce auquel il est devenu l'égérie de la marque 3615ELLAPLU, le fruit d'une collaboration audacieusement consensuelle en 2012 entre Yelle et Minitel Rose (c'est à cette époque j'ai par ailleurs porté plainte contre SFR pour abus de biens myspacesociaux.)
Pendant ce temps-là, Jen avait quitté la France, après avoué sur son blog qu'elle était la soeur de Kenny, fan de bondage et l'auteur d'un roman à l'eau de rose pour ménagères de plus de 36 ans, inconnues des services de police et abonnées aux rayons Epanouissement Personnel des magasins Fnac qu'elles adoraient parcourir pendant leur virée shopping éthique sauce Prisma Presse dans les différentes villes de province et d'Outre-Mer. Jen ne vendait pas à Paris. Celle qui crachait sur les provinciaux aimait encore plus s'endormir avec l'idée que son coussin en plume d'oie était leur cadeau à tous. Le jour où elle comprit qu'elle n'avait qu'une tête de turc à abattre, en l'espèce la sienne, elle prit le premier avion pour un pays sans copines décevantes, ni ex vivants, elle choisit Montréal. Elle avait toujours aimé tous ces sex-shops coincés entre Urban Outfitters et Au Coton, et puis ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé Noël sous la neige. Il était temps d'attaquer la ville qu'elle aimait le plus, il était temps d'enculer le grand amour.
Demain, je vous raconte Varsovie, le couple de réal-comédiens qui achète Libé à 9h13 au kiosque du métro Ménilmontant et le venin que j'ingurgite par litres en lisant les statuts de mes copines enceintes.
En pleine forme. J'aime personne sauf mon chien et mes amis grossiers et érudits. Ils sont peu nombreux heureusement. Je vous laisse les autres.

02:00 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : modestie et chrétienté