lundi, 14 janvier 2008
Emue
Je sais c'est con, ça vous laissera de marbre mais je viens de dire au revoir à l'agent qui va s'occuper de vendre mon appartement. C'est une amie de mon père. Voilà, je viens juste d'intégrer que les neuf années passées ici, mes plus belles années avant les autres, mes plus grandes joies et peines, j'ai vécu le plus intense de ma vie ici. Des hommes que j'ai aimé ont dormi ici, des amis chers y ont séjourné, des mois de galère après les études à chercher le boulot qui ne venait pas, les fêtes décadentes qui ont eu raison de mon ancien voisin, à bout de nous entendre gueuler, danser, crier, aimer, tomber, jeter... tout ça, toute cette partie de ma vie se résume aujourd'hui à la signature d'un mandat, lui-même synonyme d'adieu à un passé. Oui je sais c'est con, la fatigue ne doit pas arranger les choses, j'ai dormi seulement six heures depuis jeudi. Mais lorsqu'elle me dit qu'il fallait que je me prépare psychologiquement à quitter les lieux, ne sachant pas si la première ou la trentième visite serait la bonne, j'eus les larmes qui montèrent. Je me suis retenue. Mais là, j'ai une sorte de boule au ventre libératrice, étrange comme impression.
Alors voilà, il faudra dire au revoir à Rémy, à ma première passion, à Marine, à Sophie, à Dim, à nous tous en train de chanter Gainsbourg ivres défoncés et heureux, dire au revoir aux confidences faites sur un bout de bras perché sur le bel arbre de l'extase, il faudra tourner la page que j'ai pris soin d'apprivoiser, dire au revoir à mes vingt ans.
Cela sonne sans doute mielleux et naïf vu de l'extérieur mais je suis une fille qui ne trouve sécurité et paix que dans son cocon. Mon cocon, il faut le changer, l'améliorer, le faire goûter à d'autres musiques, d'autres odeurs, d'autres barbes, d'autres amours, d'autres aventures. J'espère que la première sera belle, je suis heureuse d'avancer, de tourner la roue en même temps que le vent, c'est un tout dans ma vie en ce moment, on mute, on le sait, on ne devient pas vieux et con on a juste envie de nouveauté, non pas se surprendre mais presque à vrai dire, si tu me surprends je te surprendrai;cette fois pas de si, pas de marchandages médiocres avec son petit moi, on avance, on n'oublie rien, on garde tout en mémoire on sourit et un jour on sera tout aussi émue de se remémorer ce passé, simplement nous aurons dépassé la soixantaine, si nous sommes chanceux peut-être même bénis qui sait, nous n'aurons jamais dépassé l'âge qui fait peur et les larmes couleront plus lentement sur la peau vivante, pleine d'expérience et de joie. Garder la joie.
Mince, je suis comme dans un état second, merde ça m'émeut d'aimer l'inconnu. Ca m'émeut d'évoluer vite en aussi peu de temps.
Pour être honnête, pour la première fois dans ma vie j'embrasse un point d'interrogation, pour la première fois mon coeur bat pour l'aventure.
Mes craintes s'estompent tellement que je pourrais en avoir peur et pourtant non, je suis heureuse de me sentir libre. C'est certainement déplacé de le dire mais je suis en train de tomber amoureuse d'une nouvelle vie dont j'ignore tout, de ma vie. C'est aussi enivrant qu'un coup de foudre. Peut-être même plus. Plus, je crois.
Voilà. Je pars prendre l'air avant de me retrouver comme une idiote à pleurer ces pierres qui ont fait les plus belles heures de ma vie jusqu'à aujourd'hui.
Eclipse de Jen.
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dimanche, 13 janvier 2008
Merde, je suis déçue.
J'avais tellement aimé certains titres de Kind of clue ainsi qu'Un dimanche après-midi... que là, la dernière galette d'I&Fused, Slow Eater, en toute franchise, je la trouve ennuyeuse. Elle arrive trop tard, je trouve leur album précédent plus moderne. Quel dommage !
Je retourne écouter The Shoppings du coup, tant pis pour moi.
Dur.
PS (il reste celui-là) : How fan i am, ok.
20:45 | Lien permanent | Commentaires (8)
samedi, 12 janvier 2008
Le travail à haute dose fait aussi perdre l'appétit...
... et ce n'est pas un luxe après le fêtes qui ont laissé mes cuisses sur le carreau.
Récapitulons : travail ----> sexe ----> légèreté bientôt de retour ---> Omar Sharif
Bon week-end, mes amours (Attal touch)
16:20 | Lien permanent
L'amour au temps du chômage

Plus tu bosses, plus tu as besoin de sexe.
Un enlèvement charnel, sans conséquence.
Son sexe étranger et mon égoïsme.
Grande soif de cul cette nuit.
Conclusion : Travailler plus pour gagner plus pour baiser plus fort (parce que là c'est de la baise que je veux, un truc barbare, sale et qui fait mal, que mon ventre s'ouvre f f à coups de reins soumis).
Bain de lait, milk man remix, j'ai le cri de Munch entre les cuisses, ça hurle au viol inversé, la chair est faible et boulimique.
(J'ai compris : pour ne pas tomber amoureuse il me suffit de rester aussi productive. Ca me servira à l'avenir. Dix ans pour comprendre ça, la bobo est lente d'esprit.)
Volontaire. Me perdre les yeux ouverts dans la nuit rouge. Je mords en silence sur cette chaise, come...
02:50 | Lien permanent | Commentaires (23)
mercredi, 09 janvier 2008
Dieu m'appelle, je fais quoi ?
Je file dépouiller les cathos au Paradis ou j'attends que le Diable fasse son travail ?

Ca me va bien, je trouve, le côté halo de sainteté.
(Quand j'étais petite, j'adorais me couvrir d'un voile, j'étais belle avec mes cheveux discrets et mon teint pâle. Jouer à la religieuse, on recommence ?)
14:42 | Lien permanent | Commentaires (9)
mardi, 08 janvier 2008
Ils n'auraient pas dû retoucher la photo de Simone en couverture.
17:15 | Lien permanent | Commentaires (7)
L'engagement et Jen
Ca m'angoisse de signer des contrats. Hop, lu et approuvé, signé, piégée. C'est de l'argent à venir mais toujours du temps qu'on sait réservé pour du travail et rien d'autre. Ca m'angoisse d'être responsable. Si un jour mon opinion sur le mariage évoluait, je crois que devant l'autel je serais bien foutue de dire non sur un instant de lucidité/trouille et de m'enfuir comme dans un mauvais film M6.
Sur ce, je pars poster deux contrats, des heures sur le clavier, des heures que je ne rattraperai jamais, des heures que je ne prendrai pas pour l'autre clavier. Je peine à me rendre docile. Il faudra bien voler des heures, un jour. Plus ça va, plus le ventre et l'intuition appellent au désordre; plus ça va, plus je sais que c'est pour bientôt.
14:45 | Lien permanent | Commentaires (13)
lundi, 07 janvier 2008
Lapsus (non) révélateur
J'ai écrit maman en pensant amant dans un mail. Tout est dit.
Demain, je vous parlerai du trauma de la colo en 86 quand je me suis fait caca dessus.
Edit 15h32 : So i try to laugh about it...
(Pensée pour hop hop hop man, les go go, maquette, un plaisir de l'écouter aujourd'hui. Je dirais bien bisous à Guillaume mais sa langue tourne trop vite, ça fait trop peur. ;p)
14:10 | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 06 janvier 2008
Dans Paris
Hier, dans le taxi qui me conduisait à la Favela, je regardais les appartements comme à mon habitude en me demandant comment y vivaient les gens. J'ai vu des sapins éclairés de guirlandes lumineuses cheap bleues. C'est ringard d'avoir encore un sapin chez soi en janvier. Le chauffeur m'aboyait dessus, c'était un con. A un feu, une petite fille qui dessinait un coeur sur la vitre embuée d'un bus. A ce moment-là, je n'étais pas au top de ma forme, je crois que la pluie n'arrange jamais rien quand le spleen vous hante. Mais j'étais prête à tout oublier, direction les canapés au fond de la Favela, la vodka et les confessions entre amis. Evidemment, les états d'âme font vite place à la bêtise et à la danse...
J'ai embrassé un copain devant un ex sans constater sa présence (je n'avais de désir ni pour le copain ni pour l'ex, fille perdue cheveux propres), j'ai mordu la cuisse de la coach, je me suis accrochée au lustre, j'ai poussé la grande duchesse un peu trop envahissante ce qui n'a pas plu à son gorille (le gorille a demandé à l'ex de me tenir, on croit rêver), j'ai jeté mon téléphone trois fois au sol, trois fois l'ex a ramassé les miettes de sms tout en restant consterné devant mes agissements puérils et impulsifs (m'en fous, ça me fait du bien de casser des objets qui ne servent à rien à part vous plomber le moral les jours sans), j'ai tapé dans l'oeil du beau JL (le mec a réussi à obtenir mon numéro après mon départ, voix sensuelle sur mon répondeur au réveil à 16h, pas désagréable du tout), j'ai envoyé mon verre à la gueule de l'ex qui s'est aussitôt tiré comme une hystérique (attendez merde, il me reprochait ma conduite, ça va oui, je m'amuse arrêtez de m'engueuler comme une gamine, j'fais c'que je'veux ;p), j'ai bien tenté de mourir en bagnole mais la chance était avec moi, j'ai encore embrassé des potes faudrait que j'arrête quand même avant qu'on finisse tous au lit ensemble ce serait déstabilisant pour l'équilibre du Trocstore, j'ai pas encore compris comment je me suis éclaté le genou droit, j'ai pas tout compris au discours sur l'électro du brésilien, j'ai enfin réussi à faire pipi comme les grandes.
J'aime la pluie le spleen et tous ces hommes qui me déçoivent.
SMS ou Save My Soul, pathétique.
Au réveil, tout est un peu plus clair. On se remémore peu à peu la soirée, on a les potes au téléphone qui vous apprennent que vous avez fait ci, dit ça, on reçoit une invitation pour un thé en charmante compagnie, on a les messages non lus sur son portable, on a un peu plus de distance sur les tourments qu'on ruminait la veille, on a surtout une tonne de boulot à la bourre et on finit par se dire que l'énergie qu'on met à aimer et à détester les hommes on devrait plutôt s'en servir pour travailler.

Au réveil, on a sa meilleure amie au téléphone et pour la énième fois une seule conclusion : ne pas chercher à comprendre les hommes, sachons recevoir les claques dans la gueule et essayons de garder la petite flamme allumée le plus longtemps possible.
J'ai toujours dit aux hommes que je quittais de prendre soin d'eux; ça fait toujours bizarre quand c'est à vous qu'on dit ce genre de conneries. Un homme de 50 ans dit rarement je t'aime à sa femme, une fille de 27 ans à Paris trouve qu'une année sans je t'aime sincère c'est un peu long. Je ne pleure pas sur mon sort, j'aimerais juste savoir que je peux être douée pour l'amour. Un dimanche à Paris, un dimanche de janvier pour Jen (ma mère à l'instant m'a rassurée : "En janvier, tout le monde déprime un peu, c'est normal". Si c'est normal, alors là évidemment...).
Je n'attends jamais rien pourtant les hommes estiment toujours que j'attends trop d'eux. Je suis une fille, c'est tout. Peut-être qu'un jour je serai une femme, adieu naïveté bonjour indifférence. Je ne suis pas pressée.
Ah ah ah, je viens de voir les photos et vidéos prises cette nuit, c'est grotesque j'adore ! Le must est quand même cette vidéo prise à Bastille avant de rejoindre la deuxième party, je suis dans la rue et je passe devant une soirée où Sabine Paturel chante "J'ai tout mangé les chocolats..." et je chante comme un gai pinson, la vidéo s'achève sur une petite phrase bien pensée à 4h : "on va s'en sortir". Je m'adore parfois, je vous le dis, la vodka entretien la lucidité, aucun doute là-dessus.
Parfois aussi, il suffit d'avoir au téléphone un homme, d'entendre ses peines de coeur, pour se sentir moins isolée dans la cour des grands. Le timing et la réciprocité des sentiments, toujours ces satanés obstacles... On y arrivera un jour, nom d'un artichaut !
Lunaisons en avance, d'où le bordel dans ma tête et à République hier, je ne dirai pas pardon à ceux sur qui j'ai jeté ma colère, j'aurais dû la retourner contre moi mais je ne l'ai pas fait, pas de pardon j'en ai marre de dire pardon.
Je voulais glisser du Piaf mais j'ai pensé que ça ferait trop Jen la dramaturge... Je vous conseille malgré tout de réécouter La Foule, Emporte-moi (elle sonne Lelouch), Tu es partout et la très envoûtante Je t'ai dans la peau.
Et parce que j'aime bien me faire traiter de sale bobo je vous laisse avec la chanson de Biolay dont le refrain me claque toujours autant le coeur à vif; je suis guimauve même dans le spleen et si ça ne vous plaît pas c'est le même prix (Benjamin, je t'aime moi !)...
19:25 | Lien permanent | Commentaires (21)
vendredi, 04 janvier 2008
Oh ! c'est beau.
Dans la série "Jen joue (mal) à bobonne", voici sa dernière trouvaille en cuisine. Je vous laisse deviner ce que c'est...


21:00 | Lien permanent | Commentaires (41)